Nous vous en avions parlé ici, ou encore là, Listen Up a eu l’occasion d’interviewer le groupe d’electro pop tribale 3Somesisters. Jouant sur la polyphonie, le groupe se veut transgenre (musicalement) avec un look décalé. Ils ont sorti Rope le 18 mars.

Cela fait un an que je vous ai interviewé pour Wemusicmusic et nous avons parlé de vous à plusieurs reprises sur Listen Up, mais pour ceux qui ne vous connaîtraient pas, peux tu présenter 3someSisters en une phrase?

[RIRE] difficile mais je dirai : « 3somesisters, future prêtresse du monde ».

Il y a un an, vous sortiez votre premier EP « Cross ». Qu’est ce que ce nouvel EP et ce souhait d’arrêter les covers en composant vos propres chansons ont changé pour vous?

Cela nous a apporté plusieurs choses : la confirmation qu’on avait vraiment envie d’avoir un propos plus personnel avec nos compositions. Il y a forcément eu une évolution car à l’époque, nous étions avant peut être un peu connoté comme un groupe  » travelo/ cabaret ». Nous avons alors décidé d’affiner le trait musicalement, de resserrer le cadre pour que le projet 3somesisters devienne ce qu’il est maintenant, à savoir de l’électro pop tribale avec toujours la polyphonie qui est le fil rouge depuis la création du groupe.

Puis cela nous a apporté de très belles aventures depuis « CROSS »: pas mal de scènes, de rencontres, car aujourd’hui nous avons la chance d’être accompagné par un tourneur, Caramba.

Vous avez fait une bonne partie de la tournée avec Yael Naim l’an dernier pour faire les chœurs. Comment cette collaboration s’est mise en place?

C’était il y deux ans et demi où j’avais rencontré David, le compère de Yaël. Je lui avais parlé du groupe. Il m’a contacté un jour et il m’a dit qu’ils auraient bien voulu nous voir jouer sur scène, chose qu’ils ont fait. Ils ont bien accroché, ça c’est alors fait assez naturellement. On a d’abord fait une création originale pour la Salle Pleyel dans le cadre du festival Days Off et après ça, nous avons enregistré 7 ou 8 titres sur l’album. Puis nous avons fait la tournée avec eux. Ce n’était pas prévu comme ça initialement, mais ça c’est construit au fur et à mesure.

Et ce constraste esthetique et musical entre vous et Yael Naim était cherché dès le début? 

Quand ils nous ont vu en concert, ils ont vraiment apprécié ce décalage musical et esthétique donc il n’a pas été question que l’on lisse le trait. Nous intervenions en tant que 3someSisters, même s’il manquait Anthony car il n’est pas vocaliste.

Vous avez également participé au radio-crochet de France Inter #LaRelève. Qu’est ce que cette expérience vous a apporté?

C’est notre manageuse qui a pris les devants, c’était quelque chose qui nous plaisait beaucoup.  France Inter c’est quand même prestigieux. On a passé un super bon moment,  puis nous sommes allés jusque la finale. Cela a également permis à de nouvelles personnes de nous découvrir.

Cela vous a également permis de faire les autres émissions musicales de France Inter?

Il est vrai que Didier Varrot (Directeur de la musique de France Inter) avait bien accroché avec le projet, nous en avons effectivement fait plusieurs. Cela été une belle mise en lumière, autant auprès du public que les pros de France Inter et d’ailleurs!

Vous avez eu l’opportunité de faire les Transmusicales  cette année avec une place de choix et vous avez fait carton plein au vu des nombreux live reports et interviews qui ont fleuri après. Comment vous avez vécu vos premières Trans?

C’était très intense, on a eu un grand chelem d’interviews, ce qui était cool mais un peu fatigant. Après, dès le début nous sommes arrivés avec une bonne jauge d’énergie car nous étions vraiment très très content de pouvoir jouer aux Transmusicales, qui est un très très beau rendez-vous! Après sur scène, nous avons passé un très bon moment! on était au hall 3 et il devait bien y avoir 2000-3000 personnes présentes.

Qu’est ce que ça change pour vous de passer de petites salles intimistes ou vous pouviez jouer avec le public, avoir une complicité avec lui et là avec de grandes salles ou vous avez moins cette possibilité?

Il y avait quelque chose d’assez grisant de voir notre bébé, la-bas, avec autant de monde. Il n’y a pas forcément de lien entre le nombre de personnes et l’éclate que nous pourrions avoir. Après ce soir là, nous avons eu un vrai échange, c’était hyper énergisant. Ce concert a été un gros kiffe.

Vous sortez un EP « Rope » le 18 mars. Depuis quand le préparez vous?

Nous avons enregistré fin 2015 à la Maison des artistes à Chamonix, puis mixé décembre-janvier et nous avons enchainé avec un clip pour Fall Appart qui arrive très prochainement

Ce sont des morceaux qu’on entendait déjà dans vos live, notamment Fall Appart. Vous les avez légèrement retravaillé en version studio. Ils seront produits comme ça en live dorénavant?

Il y a effectivement de légères modifications. Nous avons approfondi le travail sur  ce morceau, un « vernis » qui  se retrouvera en live.

L’esthétique prend une place importante dans ce projet. On arrive à la collection printemps été 2016 sur du jean. Quelle sera la prochaine tendance pour la collection automne-hiver?

[RIRE] Nous n’allons pas griller nos cartes et la surprise! Ce que je peux te dire maintenant, c’est qu’on va changer de maquillage **TEASING**.

Après deux EP, à quand la sortie de l’album? D’autres projets à venir?

On aimerait bien sortir un album pour pouvoir mettre toutes nos compos. Puis, il y a pas mal de scènes qui arrivent cet été. Puis il y a pas mal de scènes qui arrivent cet été dont le Festival Paleo le 24 juillet !

Vous avez chacun votre projet solo, Bastien Picot, La Chica et Flawd qui sont complémentaires et présentent parfaitement les différentes influences qui font 3somesisters. A quand un concert avec vos trois projets?

Honnêtement, on y a pas réfléchi sérieusement, mais on y avait pensé dans la mesure où on s’était  dit en rigolant que si on partait à l’étranger, on pourrait proposer à nous quatre, quatre projets. Peut-être qu’à la prochaine interview l’an prochain, nous l’aurons fait! [RIRE]

Mickaël BURLOT