Les 40 ans du Printemps de Bourges, c’était il y a un peu plus d’une semaine et on fait le bilan. Cette édition 2016 pour Listen Up, ça été 6 jours de festival, 34 concerts vus et 103 km de marche! Mais derrière ces chiffres, des concerts ont été plus marquants que d’autres. Voici ceux qui nous ont le plus marqués et des artistes à l’avenir très prometteur que l’on a découvert là-bas!

Le mémorable – Ibrahim Maalouf

Ibrahim Maalouf, trompettiste perfectionniste de génie, nous a offert un spectacle époustouflant sur la scène du W, bondée ! Il nous a délecté de son jazz oriental mêlé aux notes electro-pop, tel un magicien avec sa trompette à quart ton, que lui seul sait joué, et qui émet ce son si particulier de la musique arabe.

D’une main de maître tel un chef d’orchestre, on sent une symbiose entre lui et ses musiciens qui se lâchent en improvisation pour le plus grand plaisir du public. Ibrahim Maalouf, passe de la trompette, au piano ou encore par les percussions, tout lui réussi.

Avec son album Red and Black Light, d’une beauté stupéfiante, ode aux femmes de sa vie et aux Femmes en général, il passe de ballades puissantes à douces et nous dévoile son grand coeur, le public est mis à contribution et c’est percutant une expérience musicale unique.

On sort bluffer, le Printemps de Bourges est conquis l’un des seuls à mettre tout le monde d’accord, bref, on a déjà hâte de le retrouver !

Coup de coeur – Théo Lawrence

Coup de coeur des Inouïs restera sûrement Theo Lawrence et son groupe, c’est cheveux gominés, dans un décor soigné, il débarque d’une aisance singulière tel un cowboy ! Embarquement immédiat pour l’Amérique des années 60 ! Voix puissante et rocailleuse on chavire sur son rock’n’roll blues électrique, petite séquence émotion avec une des chansons dédiée à sa maman présente pour l’occasion. Un artiste à suivre de très prêt !

C’était le feu – Las Aves

C’est tout de blanc vêtu, comme sortie d’un film du futur, que Las Aves a réveillé Le 22, en nous présentant un nouveau live électrisant ! Nouveau live qui fait suite à l’annonce quelques semaines avant de leur premier album Die In Shanghai, dont on avait pu découvrir le titre “Léo” ! Pop sous acides psychédéliques, ils investissent la scène avec une énergie à faire trembler les murs, Géraldine et sa voix singulière qui résonne, fait chalouper le public avant même l’arrivée des Naive New Beaters.

Le petit prodige – Robert Robert

On en avait vaguement entendu parlé, et puis c’est arrivée on l’a vu sur la scène du Printemps de Bourges. Le petit prodige venu du Canada Robert Robert, et pourtant bien seul derrière ses platines, sous des airs de midinet, petite tête blonde de 19 ans, il nous entourlupe très vite avec un dj set détonnant, il nous emmène d’un univers à un autre sans que l’on puisse s’en apercevoir ! Mélangeant les titres de son prochain EP avec des grands classiques qui ne cessent de nous faire danser ! Malgré l’heure tardive de son set, il attire petit à petit les foules qui à la fin en redemande. Un avenir très prometteur.

Les rockeurs – Last Train

Un an après leur venu remarqué au Printemps de Bourges, on retrouve nos rockeurs insolents préférés, tout de noir vêtu, prêt à entrer en piste sur la scène du 22, qui est déjà blindée, le mot à circulé c’était l’un des concerts à ne pas louper !

Les premières notes sont électriques et réchauffent la salle, guitares puissantes, mèches rebelles et sueurs, Jean-Noël ne manque pas de captiver la foule par sa voix rocailleuse et son charisme. Un rock à la française qui tape, remplie de fureur de vivre qui fera secouer la tête et bouger les pieds au plus réticent.

La douceur soul – ALA.NI

Ala.ni. est ce genre de chanteuses soul qu’on n’entend qu’une fois et que l’on oublie pas. Assistez à un de ces concerts et vous aurez en tête sa voix, son rire et son sourire. Avec déjà quatre EPs et un album faisant leur synthèse, Ala.Ni est poétique de ses textes jusqu’au choix du nom de ses disques: en effet, chacun de ses EPs représentent une saison.

Accompagnée d’une harpe et d’une guitare, elle chante sur scène avec une aisance déconcertante. Il y a un vrai échange avec le public, chante a capela en se baladant dans la salle sans micro avec l’impression qu’elle en a un, tant sa voix est diffusée largement dans la salle. Elle rigolera et fera des blagues tout au long du concert, créant un  dialogue avec les personnes présentes.

Son aisance sur scène, la légèreté et la douceur qu’elle diffuse créé une ambiance de complicité et de bien-être. Une belle pause dans ce bel auditorium de Bourges à l’acoustique parfait en plein marathon de concerts.

BONUS : le concert de la grande bande de copain – BAGARRE / Flavien Berger / Salut C’est Cool

La programmation du mardi soir, grand lancement des festivités pour les 40 ans du Printemps de Bourges, a été orchestrée magistralement avec la grande bande de copain avec Grand blanc, BAGARRE, Flavien Berger et Salut c’est Cool!

BAGARRE a mené la danse avec un concert puissant, toujours efficace en live. Le maitre mot de ce groupe, la complicité, se sent clairement en live.  concert en deux parties: une plus douce et une plus dansante

Flavien Berger

Toujours aussi bon en live, joue avec le public. Met une cape rouge à la Vercingetorix. Descend de la scène, marche dans la foule, se met au milieu de la salle et tout le monde s’assoie. Il revient en rigolant « je ne l’avais jamais fait dans une salle aussi remplie et avec une cape ».

Plus tard, les copains de Salut C’est Cool arrivent sur la scène pour mettre l’ambiance et leur look d’éboueur  déjanté. Ils repartent, reviennent à nouveau

Salut C’est Cool

Gros bordel de fou comme à l’accoutumé! Tous les groupes qui ont joué jusque là (ou presque) sont sur scène pour danser et chanter pendant leur concert. Flavien Berger est derrière les platines en b2b avec l’un des membres du groupe. Il fait les chœurs et apporte sa petite touche sur les morceaux de salut c’est cool qui donne une toute autre dimension aux morceaux.