BABE vient de sortir son premier album ! Pour fêter ça et en savoir un peu plus sur ce disque, on est parti prendre une bière au Pop-Up du Label avec Gérard (le « leader » du groupe), avant de voir jouer Le Colisée, amis de la bande !

Listen Up : Vous allez sortir votre premier album, un peu d’appréhension, comment vous vous sentez ?
Gérard : Pressé, j’ai hâte de le faire découvrir, ça fait un petit moment qu’on le garde pour nous !

Depuis combien de temps vous le préparez ?
On a fini le mix fin 2015, mais suite à des changements de label, management etc.  on a mis un peu de temps à le sortir.
Entre temps on a retouché quelques détails mais plutôt dans la technique, compressions, … juste avant de le faire masteriser.
Mais pour être sincère, on n’a pas trop écouté l’album entre janvier et octobre 2016.
On s’était déjà dit que c’était fini, ça devait sortir puis finalement pas, et je voulais pas y retoucher. Et après un an je suis déjà passé à autre chose.

Donc tu dois vraiment avoir hâte qu’enfin il puisse sortir ?
Totaly!

Et cet album, tu nous racontes les étapes de création ? Qui fait quoi ?
Alors, c’est moi qui compose et qui écrit les textes.
Les morceaux commencent toujours avec moi. Je débute souvent en piano voix, puis j’ajoute un petit beat de batterie électronique, juste pour la démo.
Je donne la ligne directrice et après je demande à Tom notre guitariste, Amaury notre bassiste et John notre batteur de faire chacun leur partie et apporter leur style.
John m’aide également sur toute la partie prod et mix.

Il y a une évolution significative entre l’EP et l’album, plus électronique et dansant en 1ère partie pour une 2nde partie plus posée et aérienne (the point Is), fidèle à votre univers ! Comment est venu cette progression pour le premier acte ?
Ça vient de John surtout, il est producteur de techno, et a également été DJ donc il a beaucoup influencé l’album dans ce sens.
Mais je crois surtout qu’on avait juste envie que les morceaux bastonnent un peu plus, surtout pour le live.
Et ça part vraiment en live du fait de l’arrivée de John à la batterie.

Une anecdote à nous raconter ?
Attends, j’essaie de réfléchir vu que ça fait hyper longtemps qu’il est fait.
Ah oui, on a mixé l’album chez la mère de John, je trouve ça assez drôle.

Du coup studio home made ?
Toujours, studio home made, dans nos chambres. On a toujours travaillé comme ça.
Nous avons fait une journée studio pour enregistrer les voix, c’est important d’avoir le bon micro avec la bonne acoustique. Mais la seule fois où  je suis vraiment passé en studio c’était avec François & The Atlas Mountains.

D’ailleurs, comment John est arrivé dans le groupe ?
Je connais John depuis que j’ai 18 ans ! Lui faisait de la musique un peu à la FKA Twings, mais encore plus lent que ça.
On était tous les deux dans des groupes de potes, et un jour on s’est fait programmé dans la même soirée. J’habitais dans la rue Sauchiehall St, à Glasgow, là où il y avait tous les bars. Chez nous, c’était toujours la fête et John venait très souvent squatter dans ma chambre.
Au départ, je savais pas pourquoi ma chambre plus que celle des autres, puis un jour il m’a dit que c’était parce que j’étais le plus propre dans la maison. C’est une petite princesse ! (rire)
Il a fait partie de mon ancien groupe en tant que batteur, puis on s’est séparé de lui parce qu’il était dans un autre groupe qui a commencé à bien cartonner.
On avait besoin de quelqu’un qui soit toujours là, pour nous développer nous aussi, il a été hyper dégoûté pendant des années.
Et finalement, on lui a demandé pour cet album, de faire un remix, et le titre qu’il nous a envoyé était tellement parfait, qu’on s’est dit ok, on veut travailler avec lui. C’est  d’ailleurs le premier morceau qu’on a sorti sur l’album.
Donc voilà, ça colle très bien et on va voir comment ça se passe.

Le projet est franco-écossais, donc pas toujours évident de se retrouver pour travailler, surtout avec les projets que vous avez à côté. Quelle est votre méthode de travail ?

Oui, c’est sûr. Alors si on a une date avec Babe, et que tout le monde est libre autour de cette date, dans l’idéal on va se caler pour se voir à ce moment là. Si on a une date à Glasgow, je vais proposer à Tom de passer tout le week-end à la maison pour écrire des parties de guitare, on fait au cas par cas.
Mais souvent avec Tom et/ou Amaury durant une journée on va peut être attaquer trois, quatre morceaux, puis on laisse passer du temps et on se voit le mois d’après, ou bien on a une autre date et ils reviennent et à nouveau on en fait deux, trois autres.
Ce qui est bien, c’est qu’on est pas tous les jours devant notre ordi, à se dire le prochain morceaux, le prochain morceau, on laisse venir.

Alors, plutôt live au studio ?
Live

Une question qui nous taraude : Après avoir choisi le cornichon comme objet fétiche dans le teaser de votre premier EP, vous voilà omnibulés par les chaînes ? Pourquoi ce choix ? Ça a un sens caché ?
C’était pas vraiment moi tout ça (rires)
Les chaînes avec le mot “Babe” existent déjà, c’est une idée qui est venue pour notre merchandising.
Puis, on voulait faire aussi un magazine type spice crew, avec les questions types, “C’est quoi ta couleur préférée ?” enfin un truc comme ça.
Mais ça coûte trop d’argent donc on va juste faire des chaînes (rires)
Et puis, le fait que la chaîne soit sur un drap blanc, ça fait un peu coquin, c’est ce qu’on voulait.

Sur votre prochaine date, le 6 juin, vous partagez la fiche avec Jaune, qui est aussi de Frànçois & the Atlas Mountains dont Amaury fait partie également. Comment va la famille depuis 2014 ?
Super !
Je suis allée les voir à Glasgow il y a deux trois semaines, je suis arrivée au balances, j’ai passé un bel après midi avec eux, il voulait que je monte sur scène le soir, mais j’avais pas trop envie j’étais “non,non”, et à la fin du concert il m’a tendu un regard, genre “Est-ce que tu peux venir ?” et là bon allez j’y suis allé ! (rires)

On vous a vu faire un foot lors de votre date avec François en novembre 2014 au Bataclan ! Cette tradition est toujours de mise avant chaque live ?
Oui toujours, on se pose au moins pendant 5 min avec un ballon et on jongle avant de monter sur scène.

Hâte de retrouver la scène ?
Oui ! Mais quelques part on ne s’est jamais vraiment arrêté, on a fait quand même quelques dates, à gauche à droite.

Vous jouez déjà les chansons de l’album sur vos derniers concerts ?
Oui oui, même au Bataclan, je crois qu’on a fait peut être ¾ des morceaux.
Mais là on va faire un set de tout l’album et peut être même avec des nouveaux morceaux.

Nouveaux morceaux en cours donc ?
Oui, j’ai déjà presque tout écrit au niveau des arrangements, des accords, c’est déjà bien en place. Les textes sont presque tous finis aussi, il manque en fait les guitares de Tom, les basses d’Amaury et la batterie de Jon.
Mais je pense que la prochaine fois, on va peut être essayé de faire une cession tous ensemble, pour un esprit plus live.

Comment avec la distance et vos projets respectifs d’ailleurs vous arrivez à travailler le live ?
On a juste la chance que tout le monde assure !
J’aime pas trop avouer ça, mais on a fait notre première répét’ tous les quatre il y a seulement une semaine de 10h à 15h.

Première toute première ou la première avec les chansons de l’album ?
Première toute première depuis qu’il y a John.

Et alors tes impressions ?
On est hyper tight maintenant ! (rires)
Mais on fait des répets séparées, j’en avais fais une avec le batteur quand  il est arrivé, avec Tom, mais jamais tous les quatre ensemble.

C’est quoi le programme de cette année ? De quoi avez-vous envie pour les mois à venir ?
Je vais faire quelques concerts solo en Angleterre, il y a la sortie de l’album à Glasgow le 5 mai, Paris le 6 juin et là on espère, vu que l’album a mis un petit moment pour sortir, faire quelques festivals avec les dernières vagues de programmation.

Pour terminer il y a un morceau ou un album que tu écoutes en boucle en ce moment et que tu nous conseilles ? Il y a trois ans c’était clap clap ?
Le dernier Kendrick Lamar, que je viens de commencer.
Sinon c’est un gros mélange de UK Garage en ce moment !

C’est assez drôle car on l’entend pas vraiment le rock garage sur vos prod ?
C’est vrai !
En fait je crois que j’écoute juste de la musique que j’aime bien, mais j’écoute pas vraiment de pop ou musique indé comme on pourrait se dire.
Le UK Garage j’écoute ça en boucle.

Des projets ?
On va enregistrer le dernier album de Rosie Plane, Amaury et moi, lui à la basse et moi au synthé !

On écoute et on se donne rendez-vous mardi 6 juin au Badaboum où ils seront en concert avec NO ZU !
Kiss and Tell by Babe