Le vrai retour du groupe se fait avec ce dernier opus, où le punk s’adoucit, vieillit, sans perdre de sa saveur.

Survivants d’une génération où les étoiles se meurent trop vite, Debbie Harry et son équipe soufflent un vent léger avec des titres à l’image de Long Time, une veine pop que la voix de la chanteuse semble interpréter comme au temps jadis.

Debbie et Chris n’abandonnent pas le navire et pour une fois, on remercie les vétérans de s’accrocher à la rambarde. Difficile de ne pas se remuer sur leur titre Fun ! Après un long passage à vide, le pari n’était pas évident, mais « demain ne meurt jamais » comme on dit.

Rendant hommage au maître Bowie, le groupe a choisit The Magic Shop pour finaliser leur album, lieu prisé de Ziggy Stardust où celui-ci avait réalisé ses deux derniers disques. Des rythmes interstellaires se fondent dans une set-list dansante (Gravity) et se chargent de redorer le blason des gourous de la pop-punk.

Sachant vivre avec leur temps, les collaborations sont ici nombreuses (Sia, Charlie XCX) et bien que cette dernière production ne soit pas révolutionnaire et comporte à mon sens quelques intempéries musicales (un peu trop de disco, un peu trop de country/ reggae, un peu trop de fanfare comme dans Love Level), il est fort agréable de retrouver celle qui fut une icône et de lui laisser nous prouver que non, Blondie is not dead.

 

Chronique écrite par Emma Ferey