Pour cette édition, l’équipe du Míréló Festival nous propose deux scènes, une scène principale majoritairement dédiée aux lives et une seconde scène réservée aux dj-sets. L’endroit est cosy, le décor DIY est bien réussi, au ciel, des fanions multicolores s’agitent tranquillement. Au loin, les montagnes entourant les calanques se rosissent peu à peu, doux présage d’un coucher de soleil qui s’annonce à la fois radieux et mélancolique mais que nous n’auront malheureusement pas le temps d’admirer, et à juste titre, le spectacle se passe juste ici.

 *  Day 1 *

Les dj de Tropicold accueillent les premiers festivaliers avec un groove chaleureux pour lancer les premières notes du weekend.

S’en suit la pop suave d’Antonin Appaix (Cracki Records), qui nous chantent les premiers amours et les bisous discrets sur la corniche Kennedy de Marseille. On est sur une bande originale de vacances, celle qu’on écoute entre potes autours d’une piscine. Le soleil se couche sur cette belle entrée en matière.

Antonin Appaix

 

Place à Jazzboy et ses synthés lancinants. Jazzboy s’offre au public en costume cravate, accompagné d’une danseuse/executive woman scotchée à son latptop. Non il ne s’agit pas de l’ouverture des universités d’été du MEDEF, mais bien d’un concert qui s’annonce perché.  Et effectivement, ce live est une pompe à chaleur. Le concert monte crescendo, rythmé par, un jeu de scène fou qui s’achève avec une danse frénétique en total look combi latex. Jazzboy fend la foule et tend son micro à qui veut bien participer au spectacle. Une fin de show quasi tarantinesque: des happenings s’enchaînent rapidement dans un bain de fausse hémoglobine.

Jazzboy

 

Le premier soir du Míréló s’achève avec un superbe dj set de Todd Terje. Le dj norvégien nous propose une sélection de tracks furieusement dansants pour le plus grand plaisir des festivaliers qui aiment taper du pied. Hélas, il est déjà 2h, c’est la fin. On se dirige, penauds, vers la sortie, prêts à en découdre pour le jour 2 !

* Day 2 *

Le deuxième jour s’ouvre sur un beau concert de Lucien and the Kimono Orchestra (Cracki Records). Une pop tantôt psychée, tantôt dansante, toujours plaisante. On note la belle performance du batteur qui nous gratifie d’un solo impressionnant. Sur scène, le groupe donne à ses chansons un côté péchu et très dansant qui contraste agréablement avec le calme ambiant de leurs disques. Une vraie révélation scénique!

Lucien & the kimono orchestra

La nuit tombe, les danois de Gents (The big oil recording company) entrent en scène. On ne nous aura donc pas menti, c’est une très très belle découverte. Excellents performers, le duo nous transporte dans des ambiances qui rappellent Billy Idol et Human League. Le chanteur virvolte et entre deux titres, se fend de quelques small talks marrants : on adhère.

La complicité avec le public fonctionne, ce soir c’est l’anniversaire du pianiste, la foule entame un happy birthday to you qui tire quelques larmes au principal intéressé.

Gents

 

Petit tour chez le Camion Bazar. Ça groove, ça tape des mains, ça rit, ça chante. Comme d’habitude, Benedetta et Romain Play enflamment tout dance floor où ils garent leur Renault Trafic. Le Camion est aux festivals d’été ce que la Ricoré est au petit-déjeuner : un allié sûr !

On profite qu’il n’y ai presque jamais de queue au bar (true story) pour opérer un ravitaillement salvateur. Puis, chauffés à bloc, on enchaîne avec les dj sets de Mézigue et de Dan Shake qui font définitivement basculer la soirée sur la pente électro. Avalanche de tracks lourds qui mettent tout le monde d’accord.

 

Il est à nouveau 2h, cette fois-ci c’est vraiment fini.

Dans les taxis du retour, les conversations doivent avoir à peu près ce ton-là :

« On se refait Míréló l’année prochaine ? »

« Chaud ! »