Isabel Sörling était en concert à la Boule Noire début octobre, nous vous racontons! 

La rencontre avec Isabel Sörling c’est d’abord une photo affichée pour promouvoir l’évènement. On y voit le visage peint et lumineux d’une femme dont le regard clair semble tourné avec détermination vers un horizon qu’on s’amuse à imaginer.

La rencontre avec Isabel Sörling c’est aussi la description qu’en fait GiantSteps : « Isabel Sörling n’est pas comme les autres. Elle détonne par sa voix, puissante et totalement libre, féroce et complètement habitée et par sa personnalité et son charisme quasi mystiques. Il s’agit avec elle d’un sacre du feu, de bioluminescence très exactement, en d’autres termes d’une incandescence aquatique […] Sa musique pourrait s’apparenter à un voyage initiatique, une sorte de rituel transe dans lequel se mêlent l’aridité d’un terroir traditionnel […] et la splendeur d’une luxuriance contemporaine… ».

La rencontre avec Isabel Sörling c’est ensuite l’écoute de son dernier album « Mareld » sorti en mai 2020 ne serait-ce que pour pouvoir apprécier les talents de communication de GiantSteps. Pour être honnête on ne retrouve pas autant qu’on aurait souhaité les mots du tourneur, mais c’est suffisant pour se dire que ça vaut le coup d’aller découvrir tout ça « pour de vrai » quand même.

La rencontre avec Isabel Sörling s’est enfin sur la scène de La Boule Noire. Le décor est minimaliste. Dissimulée derrière une fumée blanche, on l’aperçoit à peine et le reste de la troupe est à peine visible. On est tout de suite plongé dans une ambiance assez mystique… La voix d’Isabel Sörling résonne dans toute la salle, le rythme est plutôt planant… Ça donne envie d’écouter mais pas de bouger… Alors on se laisse bercer par les percus et le synthé et puis petit à petit on se met à voyager… Deux voix qui semblent sortir du néant l’accompagnent sur chaque morceau… Ça donne un sentiment étrange… Comme si on devenait spectateur d’un rite initiatique… On se met à voir des paysages sans fin… Des lacs gelés bordés par des forets de sapin… Des falaises où on viennent s’échouer un océan en transe… Le rythme s’accélère… Les voix sont toujours là mais elles semblent être par milliers… A travers elles, on a l’impression d’entendre un peuple d’une autre époque… Ça devient tribal… Ce qu’on est en train de vivre est unique. Le dernier morceau finit de nous transporter dans un au-delà où il fait bon d’y être.

Giant’Steps avait raison: Isabel Sörling c’est un voyage dans le temps et les époques. C’est une belle découverte. De celles qui vous font oublier que les salles ont été fermées pendant bien trop longtemps. De celles qui vous font réaliser que la vie à bien repris son chemin et la musique ses droits.