Cette édition 2015 de Rock en Seine placée sous le signe de la jungle fut une réussite! Voici un aperçu des cinq concerts les plus attendus et les cinq autres confirmant le potentiel des artistes.
Les 5 artistes les plus attendus du festival
Etienne Daho
Etienne Daho était en pleine forme pour le dernier concert de sa tournée. La raison est sans doute l’énergie que dégageait le nombre affolant de festivaliers venus l’acclamer. Mélangeant sa (très grande?) discographie, et fait danser et chanter à tue-tête la foule immense venue l’acclamer. Etienne Daho nous propose un show passionné et sentimental. Passionné et sentimental car le public connaissant par cœur ses morceaux chanta à tue-tête des tubes. Un concert intense pour bien continuer Rock en Seine!
Tame Impala
Seule date en France connue au moment du festival, Tame Impala était bien évidemment l’un des groupes les plus attendus de cette édition 2015 de Rock en Seine. avec leur dernier album Currents, nous étions pressés de voir ce que les nouveaux tubes pouvaient donner en live. Une chose est sure, nous n’avons pas été déçus du résultat. Pieds nus, Kevin Parker et ses acolytes nous ont proposé un voyage variant entre planant et dansant. La scénographie de leur live sera sobre avec une projection d’ambiant psychédélique en fond, musique psychédélique. Après deux morceaux de leur nouvel album, le groupe revient à l’essentiel pour une bonne partie des personnes présentes. Malgré tout, nous aurons davantage l’occasion de découvrir les nouveaux morceaux en live pour ce concert que les anciens. Les australiens nous auront fait rentrer dans leurs mondes pendant près d’1h15. L’espace temps a été rompu pendant ce temps, une seconde = une heure et inversement. C’est ce genre de concert où l’on ne regarde pas l’heure . On se laisse transporter et rien d’autre.
Jamie XX
L’homme qui murmurait à l’oreille des machines arrive sur scène. Il lance le premier morceau et commence un DJ Set propre, maîtrisé et en vinyle. Il nous propose alors une version club d’1h15 de son album à l’image de ce qu’il a pu faire lors de sa booiler room surprise à New York début août.
Parcours musical. Jamie XX nous fait voyager dans sa discothèque et sa culture musicale avec une multitude de genre qui ont permis de contribuer à ce qu’est Colors: l’album de l’année!
Plusieurs petites déceptions toutefois : Young Thug qui passa plus tôt sur la même scène n’est pas venu faire good Times comme il avait pu le faire lors de la Boiler Room. Alors qu’il était le dernier à passer sur cette scène et que le public l’a acclamé pendant 10 mibutes pour un rappel, il n’est pas revenu. Dommage.
Hot Chip
L’armée mexicaine arrive. Mexicaine au vu de l’accoutrement de certains des musiciens du groupe et du nombre important de personnes sur scène. Les 7 mousquetaires de la pop ont su varier entre les morceaux du nouvel album et les anciens qui sont toujours aussi efficaces en live et ont fait danser le public sous le soleil de plomb de cette moitié d’après-midi d’été. D’ailleurs Hot Chip laisse une place plus importante pour leurs anciens albums comparé aux morceaux de leur dernier. Des bouts d’improvisations leurs permettant une sortie des sentiers battus de leurs morceaux donnèrent une autre dimension à ces derniers. Le groupe s’est approprié tout l’espace qui leur était donné. C’est d’ailleurs le seul artiste que l’on a vu qui a utilisé l’avant scène mis à leur disposition.
Young Thug
Young Thug était très attendu à Rock en Seine pour sa toute première date en France. Le blond platine se lâche et ameute beaucoup de festivaliers. Ce dernier a su être la caution hip-hop du samedi. A base de gros beats de trap, Young Thug a fait le show. C’est d’ailleurs notre seule déception : il a davantage fait le spectacle qu’un concert, alors même que c’était son premier concert à Paris. Espérons qu’il se rattrape à son prochain passage à Paris.
Les 5 artistes qui nous ont confortés
La Mverte
Possédé et possédant, La Mverte a fait danser la scène île de france pleine à craquer. Toujours aussi efficaces, ses compositions dark wave / Dark disco ont possédé le public. La chaleur présente sous la tente – presque mortuaire – pendant le concert accompagna la voix métallique et robotique d’Alexandre, nous faisant revenir d’entre les morts. La Mverte est définitivement le côté obscur de la musique.
Glass animals
Les Glass animals se font rares en France et étaient très attendus pour cette édition 2015 de Rock en Seine et on comprend vite pourquoi. Leurs morceaux de pop dansante aux inspirations tribales ont rapidement fait bouger les festivaliers venus les acclamer sur la scène Pression Plein d’énergies les membres du groupes étaient survoltés devant un public (important) comblés par leur live.
Fuzz
Jungle
Nous avions déjà eu un coup de cœur pour ce groupe lors de son premier live à We Love Green, puis au Pitchfork Festival. Lors du premier concert, le groupe n’avait joué que les morceaux de leur EP. Depuis ce moment, leur premier album est sorti et nous avons été très surpris de l’évolution que la bande a pu connaitre. Jungle a gagné en aisance et en maîtrise sur scène, notamment en terme de scénographie. Tout en n’oubliant pas de garder leur différence : l’idée de transposer le studio sur scène. Jungle réinvente la soul britannique et ça fait plaisir. Des bouteilles, des percu’ en tout genre, tel est toujours leur credo. Leurs morceaux gardent la même efficacité et la même intensité de concert en concert. Nous ne nous lassons pas de ce mélange de style si groovy. Cet hymne à la joie nous a été communiqué tout au long de ce live qui fut dansant jusqu’au dernier morceau.
POND
C’est sous 34 degrés qu’une insoutenable attente s’est manifestée dès les premières heures du festival à la scène pression. Court mais affuté, fut le live du quatuor Australien, POND avec les desormais classiques dont look at the sun, you’ll go blind et man it feels like space again que les fans de la première heure se sont réjouis de retrouver avec un Nicholas Albrook en grande forme. C’est avec vertu et impatience que nous attendons la prochaine flopée de dates de ces Aussies désormais devenus emblématiques en France.
Mickaël BURLOT
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