Le 15 septembre dernier Mac DeMarco et sa bande ont prouvé qu’ils étaient bien les mecs les plus cool de la scène indé !
Avec leur look débraillé voire dépravé (mention spéciale au guitariste Andrew Charles White, digne héritier scénique d’Iggy Pop), Mac et ses acolytes semblent à première vue avoir abandonné toute forme de dignité. Et pourtant leur attitude spontanée, leur envie de s’amuser et leur immuable décontraction les emplissent d’une grande humanité. Sur scène, le groupe transpire la joie de vivre. Après un premier slam qui lui fait perdre ses chaussettes mais gagner une jolie casquette, Mac DeMarco remet ça et voyage jusqu’à la cabine son pour y saluer un ami. Sur le retour Mac reçoit un briquet pour allumer sa cigarette, briquet qu’il rendra à son propriétaire. Rock Star oui, mais sympa !
Côté musique on retrouve des morceaux issus de l’ensemble de la discographie du multi-instrumentiste canadien : The Way You’d Love Her, Salad Days, Another One, Cooking Up Something Good, Let Her Go, Ode to Viceroy, Chamber of Reflection… les tubes s’enchainent, le public chante et se laisse bercer par ces mélodies qui prolongent un peu l’été. Comme un dernier écho à la dimension rock’n’roll du concert, le rappel se fait sur les reprises volcaniques d’Enter Sandman de Metallica et de Smoke on the Water de Deep Purple.
Vous l’aurez compris, ce concert était bon car son ambiance était belle. Un open-bar pour les potes du groupe, attablés sur le côté de la scène ; et un (quasi) open-stage pour le public : tour à tour, des dizaines de personnes montent sur scène, font leur petit numéro souvent agrémenté d’un bisou à Mac DeMarco et ponctué par un slam sur le public. Plus excités par la perspective de récolter quelques dizaines de like sur Facebook et Instagram que de se lâcher quelques secondes sur scène pour faire sourire (ou rire) les quelques milles personnes du public, les rares tocards qui gagnent la scène pour prendre un selfie se font gentiment dégagés par le back-up man ou la sécurité.
Face à un public déjà conquis (et conquérant), les canadiens ont transformé la Cigale en joyeux bordel musical : montées sur scène de fans survoltés, bisous et accolades en pagaille, blagues à peine audibles entre les morceaux, étranges imitations de la voix de Batman… le tout pour un show qui ressemblait au moins autant à une soirée arrosée entre amis qu’à un concert !
Si vous avez raté ça et/ou que vous êtes tristes de voir l’automne arriver, on vous laisse avec la « barbecue soundtrack » de l’artiste :
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