Nous vous en avions parlé à plusieurs reprises (dans notre playlist sur le thème « quand la musique électronique rencontre le piano » et lors de son passage au MaMA), Bruce Brubaker était de passage la semaine dernière pour une seule et unique date à Paris, affichant complet.
Trop discret, Bruce Brubaker était à Paris pour une date le 10 février au Café de la Danse dans le cadre de sa tournée pour son dernier album « Glass Piano », revisitant les œuvres de Philip Glass avec lesquelles il entretient une relation toute particulière.
Bruce Brubaker n’a pas été le seul. Philip Glass est ce genre d’artiste qui marque une génération de musicien. De nombreuses réinterprétations de ses œuvres ont été réalisées, notamment par des artistes grand public comme Beck, Dan Deacon ou encore Pantha du Prince.
Artiste complet, Bruce Brubaker maîtrise aussi bien le répertoire classique que contemporain. Il a pu jouer du Mozart avec la Philharmonie de Los Angeles, que des compositions plus contemporaines. BruceBrubaker est un artiste qui a su maîtriser non seulement l’art de réinterpréter certaines grandes oeuvres, mais qui a aussi ajouté sa propre vision, les ré-imaginant et les poussant à leurs paroxysmes pour leur offrir une nouvelle forme unique. Et nous avons eu l’occasion de le voir et l’écouter exécuter chacun des morceaux à la perfection.
Ce n’est dernière pas anodin que certains artistes de musique électronique se soient essayés à des remixes sur les morceaux de « Glass Piano »:
Seul sur scène, Bruce Brubaker commence son concert avec une scénographie sobre et minimaliste avec des projecteurs sur le beau mur en pierre de la salle. Perfectionniste, sa prestation a été une fois encore parfaite, alors même que l’enchaînement des notes y est soutenu et le rythme de ces morceaux, rapide.
Nous avons été une fois encore comblé et ébloui par sa prestation pour Mad Rush, véritable performance morceau durant près de 14 minutes. Nous n’avons pas été déçus par la beauté du morceau en live et l’émotion qui s’en dégage.
Le dernier morceau s’achève, Bruce Brubaker est applaudi pendant un long moment. Après deux rappels demandés par la salle comble et une heure de prestation, le pianiste nous laisse béa avec cette sensation de joie et de légèreté que peu de concerts vous donnent.
Voir qu’un pianiste contemporain puisse afficher complet dans une telle salle nous a ravi. Cela prouve que Bruce brubaker a su aller au delà du public habituel de ce genre musical et en toucher un nouveau, habituellement peu enclin à y aller. Une des belles surprises de ce concert a été l’acoustique parfaite du Café de la Danse dans un genre de musique qu’ils ont peu l’habitude d’accueillir.
Mickaël BURLOT
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