Malgré des conditions météorologiques compliquées entraînant le décalage  de l’ouverture du festival et des mécontentements sur l’organisation par les festivaliers, We Love Green 2016 restera une très belle édition par les prestations de certains artistes. Voici nos 5 coups de cœur.

Après des pluies diluviennes pendant 1 semaine transformant le nouveau site du Bois de Vincennes en parcours du combattant plutôt qu’en balade champêtre, cette édition 2016 de We Love Green restera mémorable à bien des égards. Côté chiffre déjà car ce sont 47 000 festivaliers qui sont venus écouter les 43 artistes présents ce week-end. Côté scénographies, ce sont 46 artistes et 17 projets éco-responsables qui ont été réalisés pour cette 5 ème édition.

Malgré les mécontentements, les concerts de certains artistes invités resteront dans l’histoire du festival mettant à l’honneur le développement durable. Voici les cinq qui nous ont fait le plus vibrés.

WLG 2016

La légende LCD Soundsystem

Le premier concert du groupe en France après leur retour était clairement l’un des concerts les plus attendus du festival. Et pour Cause. James Murphy et toute sa clique sont venus en pleine forme devant un public venu très nombreux faire un live aux petits oignons. Le groupe commence en force avec leur morceau Us V Them, que chacun chante à tue-tête. James Murphy, les cheveux plus grisonnants qu’avant la pré-retraite du groupe n’a pas perdu son aura. En effet, le public a été absorbé par ce dernier et n’aura de yeux que pour lui ou presque. Pour certains morceaux, l’immense boule disco descend pour faire scintiller de mille feux la scène.

Les titres s’enchaînent, variant les plaisirs entre les titres de l’album Sound Of Silver (Someone Great, Get Innocuous!) et  This Is Happening (I Can ChangeYou Wanted a Hit, Home) pour arriver au morceau tant attendu que nous avons tous écouté une bonne centaine de fois, sans doute plus : New York, I Love You But You’re Bringing Me Down. Une communion s’est alors créée au sein du public pour chanter cette musique si belle, portée par la voix de notre cher James Murphy.

Le concert touche bientôt à sa fin. Pour le plus grand plaisir du public et après plus d’une heure trente de concert, LCD Soundystem conclu magistralement avec le tube All My Friends qui viendra raisonner toute la nuit dans notre tête. Nous quittons béas et heureux, ce concert où l’attente était forte et le résultat tout aussi bien que dans nos rêves.

Notre regret : ne pas pouvoir revoir ce concert encore et encore grâce à une captation. Pour avoir un léger aperçu de ce concert, ça se passe ci-dessous.

Dave Harrington, met la seconde en groupe à Lalaland

Dave Harrington c’est qui? Cet excellent musicien s’est fait connaitre lors d’une collaboration avec Nicola Jaar pour le projet Darkside très remarqué en 2013 lors de la sortie de leur album Psychic et un très beau live au Peacock Society en 2014. après 7 ans  à jouer dans des groupes indies tels que ARMS, El Topo, Bladerunner, ou encore Translations, ce guitariste de talent et à l’univers bien à lui a décidé de s’entourer de musiciens tout aussi bon que lui pour son projet solo.

Et c’est le Badaboum, dans son espace dédié Lalaland qui a fait le choix on ne peut plus judicieux de le programmer pour sa première date en France avec ce projet pour notre plus grand plaisir. Avant son passage à Lalaland, peu de choses étaient disponible sur les internets pour savoir ce qui nous attendait si ce n’est deux morceaux sur Soundcloud. Une chose était sure toutefois, c’est que nous allions pas être déçus.

Ils arrivent à quatre sur scène : un au saxo et clavier, un autre à la batterie, un au synthé et machine et Dave Harrington à la guitare (bien évidement) et aux machines. Dès le premier morceau, nous sentons les influences jazzy de Dave apparaître. Sa musique mélange les genres musicaux avec lesquelles il a pu jouer à travers ses multiples vies musicales. Nous sommes transportés.

Le public arrive toujours plus nombreux sous le chapiteau coloré de Lalaland où la bonne humeur est de mise au vu de l’atmosphère si particulière qui émane de ce lieu qui ne se désemplira pas tout au long du week-end et qui connaîtra son apogée lors du closing du festival par ÂME programmé toujours par la salle parisienne le Badaboum.

Pour ce concert, Dave Harrington a transporté le public dans un monde où le temps s’arrêta le temps de son concert. Le morceau final de 10 minutes fut la cerise sur le gâteau et a conclu magistralement son live.

Le concert aérien de Air

Après 7 ans d’absence, le duo tout de blanc vêtu, Air nous a offert une prestation planante, électrique et lunaire. Un moment de légèreté très agréable et avec les tubes qui ont fait la réputation de Air et que nous connaissons par cœur. Arrive alors à la moitié du concert le sentiment d’avoir à nouveau 15 ans quand nous entendons Playground Love (nrdl Virgin Suicides), le tout orchestré par une scénographie travaillée. Coup de cœur qui met tout le monde d’accord : nous chantonnerons la musique de Sexy Boy jusqu’au bout de la soirée.

La Dance Music selon Hot Chip

On se souvenait de leur prestation à Rock en Seine l’année dernière, ils sont revenus de plus belle avec des tubes que l’on chante à tue-tête des les premières notes. Un live pop, disco et dansant qui met de bonne humeur. La bande de Hot Chip réussie à nous faire oublier que nous sommes en train de sauter dans les flaques et nous livre un live soleil très chaleureux !

Le live électrique de Hudson Mohawke

Direction la scène de la clairière, les basses font vibrer le sol. Le son est puissant et nous transporte loin sur des beats électro. Le DJ et producteur Hudson Mohawke nous a offert une prestation détonante : les lumières sont dingues, le public se lâche, c’est sans doute la prestation la plus folle du début de soirée!

Mickaël BURLOT et Julie IHLER