Les néons s’agitent, le DJ-set pose les basses et le nouveau chevalier du rap français, Django, fait son entrée, une fan-base déjà bien agitée aux premières loges de cette soirée d’avril.
Lazar Vachter aka Django se présente pour la 1ère fois au public, dans la lignée d’un Nekfeu qui ne se serait pas encore cramé au spotlight, on se retrouve face à un nouveau souffle de la scène rap française.
Le public est loin d’être sage, il n’aura fallut que 30 secondes d’un flow princier pour que je perde ma pote dans la nuée qui s’amoncelle au pied de la scène. Animer la foule, ça il sait faire, au-delà, c’est une aura charismatique qui se mêle aux premières paroles de « Oiseaux » et les amateurs comme les néophytes se prennent au jeu, on scande, on saute… Bref, Django a déjà le show d’un grand.
Diction suintante, l’épreuve physique d’une première scène semble se passer avec naturel, on hésiterait parfois entre la répétition et le freestyle mais dans un live maitrisé, loin des débordements adolescents dans lesquels auraient pu tomber le jeune rappeur.
20ème minute et la scène est abordée par une partie de la salle, l’ambiance show-case réussit à ce chevalier des mots qui manie autant sa musique que son public. Fédérateur, l’idée tend plus à marquer les esprits qu’à faire découvrir des textes qui gagnent pourtant à être connus.
Il ne s’appesantit pas sur le trash et préfère les sons lents, le parler du jeune artiste se charge lui-même du rythme et sait capter les esprits. Passionné de cinéma, Django multiplie les références aux piliers du grand écran et manie la métaphore sans la moindre accroche.
Le beat retombe et la sueur perle, salut princier et puis s’en va, la soirée continue et Django se retire, adoubé.
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