Listen Up etait au concert complet de Loyle Carner au Trabendo et nous vous en parlons!
Pas besoin de chauffer la salle, la moiteur stagne: l’ambiance monte progressivement, chuchotements et éclats de rire sur la terrasse du Trabendo. Le public attend patiemment le jeune Loyle Carner.
Vodka-club-maté en main, on observe les amateurs qui se sont pressés dans la salle alors qu’un soleil de plomb brille dehors. Difficile d’identifier le public, comme sur les tracks de l’artiste, les codes du rap traditionnel sont rompus.
Joey Larsé fait une apparition rapide en première partie, il gère sa prestation, mais il s’efface humblement car il sait que le public trépigne devant la scène attendant quelqu’un d’autre.
Loyle Carner, sourire franc et tee-shirt oversized, s’avance sur scène alors que la clameur monte. Simple et sans apparats, le maillot géant de Manchester United flotte tranquillement au dessus de lui , symbole de la transversalité que le jeune rappeur londonien apporte dans son hip-hop.
Quelques morceaux s’enchaînent, les bras se lèvent et s’agitent, c’est ce qui crée le seul courant d’air de la salle. Le public ondule en rythme et à l’écoute religieusement sur ses passages a capela.
Le MC occupe la scène, le sourire aux lèvres et l’énergie débordante, il nous régale d’un mélange d’anciens morceaux de ses singles et de son 1er album Yesterday’s Gone. La salle s’éteint, les yeux de la belle brune à côté s’allument quand il entame Damsfly.
Le rappeur interagit et nous invite à le suivre, le public s’essaye à scander les paroles malgré son flow en mitraillette. Il se livre face à la foule, et l’impression d’une maturité ressort de ses textes lorsqu’il relate ses expériences.
Il part sur Ain’t Nothing changed, suivi d’un morceau a cappela, le public en redemande, mais il avait prévenu, il ne reviendra pas.
Il passe au Fnac live festival: ce sera l’occasion de poursuivre le rappel devant l’hôtel de ville avec ses compatriotes d’Otzeki le vendredi 7 juillet prochain.
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