La nuit déviante de PSCHIT revient samedi soir pour une seconde fois, cette fois-ci au Petit Bain.
La première avait lieu à la Marbrerie à Montreuil sur un format plus court et pour ce 2ème volet, c’est toute la nuit qu’ils nous feront danser, avec pas moins de 5 artistes de musique électronique au programme, dont 4 lives. Listen up est partenaire de la soirée et te fait gagner des places !
Un programme de festivités réjouissant pour toutes oreilles curieuses en quête de nouvelles découvertes sonores. Audace, expérimentation et singularité seront les maitres-mots de cette soirée. Se succéderont sur scène Lëster , producteur de musique électronique qui n’a pas peur de décloisonner les genres et qui est la tête pensante des soirées « Coucou ». Il y aura également Jardin, l’atout techno mélancolique du Turc Mécanique, Cléry de Vernacular qui jouera son premier live solo accompagné de son instrument fétiche, le synthétiseur modulaire et Grand 8, le groupe des 2 fondateurs de PSCHIT où se rencontrent synthétiseur et trompette au service d’une musique envoutante improvisée, oscillant entre l’ambiant et la techno. Enfin, Betty, productrice parisienne nous fera danser jusqu’au petit matin avec un dj set éclectique et hybride dont elle seule a le secret.
On vous conseille également de prendre votre respiration entre 2 danses effrénées pour découvrir les collages de Martin, qui seront exposés au Petit Bain à l’occasion de cette soirée. Des réalisations étonnantes où des mannequins sont mises en scènes dans des décors cosmiques imaginaires.
Une Nuit déviante qui a attisé notre curiosité, au point de vouloir en savoir plus sur PSCHIT, ses réalisations et ses ambitions futures. Clément et Jean, fondateurs de l’association et de Grand 8 ont répondu à nos questions.
Pour commencer, des présentations s’imposent ! Pouvez-vous présenter rapidement votre asso PSCHIT, son projet et ses réalisations ?
Pschit est une organisation née sous la forme d’une association en 2016. Son objectif premier est de soutenir la création alternative sous toute ses formes en mettant en place des événements autour de la musique mais pas que. Enfin, on produit également des vidéos.
Samedi, vous remettez le couvert avec un format club qui fait la part belle aux musiques électroniques et aux livex. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les artistes qui joueront? Les connaissez-vous personnellement ?
C’est la premiere fois nous proposons un format club ! On le voulait depuis longtemps et on s’est lancé. Nous avons tenu à proposer une programmation homogène tout en donnant à voir des personnalités musicales singulières. Ce n’est pas un exercice facile mais c’est ce qui nous motive !
Certains des artistes sont des amis comme Lëster, Cléry ou Pabloïd. Nous connaissons indirectement Jardin par nos amis du Turc Mécanique. Mais pas du tout Betty avant d’organiser cette soirée.
L’ambition de PSCHIT est de promouvoir la scène alternative en organisant concerts et festivals. Quelles sont les autres initiatives à Paris ou en région (collectifs, salles de concerts, etc.) qui font bouger les les lignes comme vous et que vous soutenez? Y-a-t-il une entraide entre ces différents acteurs? Avez-vous des projets de collaboration avec certaines d’entre elles?
Du coté de Saint-Ouen, nous sommes très proches du centre culturel Mains D’Oeuvres qui nous ouvre ses portes régulièrement, notamment pour des dimanches après-midi de spectacle et expositions que nous appelons les Temps Calmes.
Notre rêve pour les années à venir serait d’organiser des tournées PSCHIT un peu partout en France mais pour l’instant nous restons en régions parisienne.C’est là que notre réseau est le plus actif…
Parmi les collectifs que nous aimons il y a Souk Machine qui fait un travail remarquable au niveau de la teuf, le Télescope qui organise de belles soirées au Pop Up du Label ou à l’Espace B, et on pense aussi à la salle de musiques expérimentales les Instants Chavirés qui nous a plus d’une fois ouvert ses portes.
L’asso est née en 2016, elle fête donc ses 2 ans aujourd’hui, quel bilan et projets pour l’avenir?
Oui deux ans et déjà tellement de souvenirs ! Pourtant nous avons le sentiment d’être au tout début, on apprend sans cesse et de nouvelles difficultés se présentent à nous à chaque entreprise. Nous essayons d’attirer un public de plus en plus nombreux pour que les artistes que nous aimons aient une véritable visibilité.
Pour l’instant les choses évoluent dans ce sens et nous sommes particulièrement heureux que notre démarche avance grâce au bouche à oreille. Mais nous tenons à faire les choses progressivement et à valider chaque étape avant de passer a la suivante. Notre premier événement avait lieu en appartement et samedi nous investissons le Petit Bain. C’est une fierté et une grande joie !
Samedi vous organisez la soirée et vous y jouerez également ensemble avec votre groupe Grand 8, qui est né à peut près en même temps que votre asso. Quelles sont vos formations musicales respectives et comment travaillez-vous ensemble sur ce projet?
Nous avons tous les deux une formation Jazz au Conservatoire mais avons connu des parcours très différents autant au cours de notre scolarité musicale que dans la direction que peut prendre notre vie professionnelle de musicien. Clement a arrêté le Conservatoire en rentrant a la Fac alors que Jean y est toujours, pour se spécialiser en acousmatique.
Nous n’écoutons pas vraiment la même musique tous les deux aujourd’hui, même si nos gouts se recoupent. Car ce qui fait notre force c’est justement la somme de nos sensibilités au sein d’un projet pour lequel on ne se refuse rien.
On est aussi très ouverts l’un à l’autre dans le processus de création.
On ne travaille que dans le plaisir et GRAND 8 part dans toutes les directions sans se poser de questions au niveau de la revendication d’un style ou d’une scène en particulier. Si le résultat peut paraître intellectuel, c’est en fait tout l’inverse. Nous sommes dans une démarche complètement naïve et instinctive. On ne fait que suivre nos goûts, nos idées, sans véritable calcul. Et notre culture de l’improvisation nous aide à ne pas avoir peur des erreurs.
Votre musique repose essentiellement sur de l’improvisation. Grand 8 ne peut-il donc s’écouter qu’en live ou des sorties sont à prévoir pour bientôt?
Bien sûr l’expérience de l’instant T en live est notre préoccupation première. Notre travail est donc très orienté vers le live, on bosse en ce moment sur la mise en place de séances méditatives en plus des ciné-concerts, des sets de dance club… Le pressage d’un disque reste quand même un rêve et un objectif mais l’idée d’un enregistrement live nous apparaît tout de suite comme un bon compromis. Parmi nos projets il y a la sortie d’une mixtape regroupant des passages choisis au sein de longues plages d’improvisations que nous avons enregistré il y a quelques jours dans un chalet.
Une collaboration avec un rappeur comme Mike Ladd serait le pied total !
L’image et la vidéo prennent une part importante dans les live de Grand 8. Comment pensez-vous l’imbrication de ces deux arts et comment travaillez-vous avec les artistes qui illustrent votre musique?
Nous travaillons principalement avec Pabloïd qui lui même est dans un processus d’improvisation sur scène. Son esthétique nous a tout de suite marqué, on était sûrs que ca fonctionnerait avec son travail.Sinon nous avons beaucoup improvisé sur les films psychologiques des année 50 de Maya Deren.
Les ambiances qu’elle installe nous parle immédiatement. Comme pour notre musique, nos choix de collaborations se font en fonction du ressenti, après on improvise.
Pour les voir à l’oeuvre, on vous donne donc rendez-vous Samedi soir au Petit Bain !
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