Arcade Fire, l’un des groupes pop rock qui a le plus marqué la décennie, était de passage à Paris pour un concert à l’AccorHotels Arena. Nous vous racontons ces plus de deux heures d’un show intense et spectaculaire.
A peine arrivé à Paris après un Printemps de Bourges intense, nous nous dirigeons déjà en direction d’un concert on ne peut plus attendu : Arcade Fire en concert à l’AccorHotels Arena dans le cadre de la tournée de leur cinquième album « Everything Now », sorti en aout dernier. Un cinquième album qui est né entre Paris et la Nouvelle-Orléans, avec le soutien productif de Thomas Bangalter (Daft Punk), mais aussi Steve Mackey (Pulp) et Geof Barrow (Portishead).
Ce disque est saisissant de contraste de prime abord, pour, après plusieurs écoutes, avoir la sensation d’une cohérence et une continuité. Une continuité que l’on retrouve donc dans cet album mais également au regard des précédents albums. En témoigne le concert que le groupe réalisera d’une fluidité sans pareille. Concert d’autant plus attendu après son passage il y a un an à Lyon aux Nuits de Fourvières et qui clôt la grande tournée réalisée depuis.
Du fait, de cette queue interminable qui caractérise tant Bercy, nous arrivons après la fin de la première partie réalisée par Preservation Hall Jazz Band qui nous fera l’immense plaisir de revenir pour le final de ce concert qui marquera les 18 000 personnes présentes venues acclamer Arcade Fire.
Installé sur un impressionnant ring au centre de la salle, le groupe canadien arrive sur scène pour intérpreter la fine fleure de sa discographie déjà volumineuse à un rythme effréné.
Everything Now, le titre éponyme de l’album lance les hostilités en grande pompe et électrise Bercy. A peine les dernières notes terminées, Win Butler en tête de proue, lance les premières notes de Rebellion (Lies) issue du premier album « Funeral » où la violoniste si talentueuse du groupe Sarah Neufeld fait sonner pour la première fois son instrument. Le but? Plaire et rassurer les plus anciens fans du groupe qu’il y en aura pour tous les goûts, entrainant ainsi un effet immédiat sur le public chantant a tue-tête les paroles.
Et pour preuve, il faudra attendre le sixième titre pour écouter un deuxième titre du nouvel album. Pour les plus profanes et observateurs, un système de lumières, comme lors des matchs de box, descendait lors des titres du nouveau disque afin de coller au thème de la scénographie imaginée pour leur tour.
L’un des plus beaux moments de ce concert restera le moment où Arcade Fire commence les premières notes du tant attendu Neon Bible, entrainant alors une armée de flash dans tout le Bercy, sans aucune demande du groupe. Impressionnant.
Autre chose impressionnante, c’est le nombre de musiciens présents sur scène en support des sept trublions habituels (au minimum 3 en plus par titre), on ne sait plus où donner de la tête.
Telles les montagnes russes, ce concert a su aller haut avec des moments où la fièvre du samedi soir était clairement présente avec Reflektor et une phase instrumentale club ou encore Put Your Money On Me, Sprawl II et Ready To Start. A l’opposé, il y a eu également des moments de communion, presque religieuse avec des titres comme Neighborhood #1, My Body Is A Cage ou Neon Bible.
Millimétré, généreux, dense et multiculturel à travers le Preservation Hall Jazz Band, tels sont les qualificatifs qui nous viennent en premier en pensant à ce concert haut en couleur et qui marquera les esprits.
Le groupe n’a pas lésiné sur l’énergie et la bonne humeur débordantes qu’ils avaient pour proposer un show à la hauteur des espérances des fans les plus aguerris.
Il faudra attendre plus de deux heures de show et 21 titres pour que la claque visuelle et sonore se termine, nous laissant abasourdis par la qualité de ce live. Ceux qui pouvaient encore douter de la domination de ce groupe hors norme sur la scène pop rock ont pu être convaincu.
Pour conclure magistralement ce dernier concert de leur tournée, le groupe décide de terminer le concert dehors sur le titre Wake Up en compagnie du Preservation Hall Jazz Band venu les rejoindre pour le dernier titre sur scène, pour le plus grand bonheur de spectateur.
Avant la sortie de la captation d’Arte concert et revivre ce concert, voici la tracklist, histoire de patienter :
- Everything Now (Everything Now)
- Rebellion (Lies) (Funeral)
- Here comes the night time (Reflektor)
- Haïti (Funeral)
- No Cars Go (Neon Bible)
- Electric Blue (Everything Now)
- Put Your Money On Me (Everything Now)
- Neon Bible (Neon Bible)
- My Body Is A Cage (Neon Bible)
- Neighborhood #1 (Tunnels) (Funeral)
- The Suburbs (The Suburbs)
- Ready To Start (The Suburbs)
- Sprawl II (Mountains Beyond Mountains) (The Suburbs)
- Reflektor (Reflektor)
- Afterlife (Reflektor)
- Creature Comfort (Everything Now)
- Neighborhood #3 (Power Out) (Funeral)
- We Don’t Deserve Love (Everything Now)
- The Coffee Cola Song (Francis Bebey)
- Everything Now (continued) (Everything Now)
- Wake Up (Funeral)
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