L’édition des Solidays 2018 fête ses 20 ans en grande pompe avec une programmation toujours aussi éclectique! Découvrez notre sélection musicale!
Pour répondre à ses ambitions face à cette maladie qui tue encore trop, Solidarité Sida a fait le choix de fédérer et mobiliser les bonnes énergies autour d’événements festifs et solidaires d’envergure il y a vingt ans avec les Solidays. Jeunesse motivée et artistes engagés forment ensemble une chaîne de soutiens exceptionnelle avec pour mots d’ordre l’entraide, la tolérance, le plaisir et le partage. Outre les nombreuses associations présentes et les conférences, actions et sensibilisations organisées, 79 concerts sont organisés. Voici notre sélection.
Molécule
Après un chalutier en Atlantique Nord pour son premier album « 60°43′ Nord », c’est au tour du Grand Nord d’être le terreau de des expérimentations musicales de Molécule pour son second album « – 22.7°C ». En effet, Romain de la Haye se fait musicien des glaces pour cette expédition au Groenland qui lui inspire cet album. Laissant entrevoir les horizons du paradis blanc sur des sonates franches et parfois inquiétantes, c’est à la recherche de l’imprévu que le compositeur chasse le quotidien.
Des préludes cinématographiques où l’on imagine une présence haletante dans les fjord, une course poursuite des notes à travers l’univers imaginé par le musicien… -22.7° s’écoute les yeux fermés et les pensées ouvertes.
C’est avec une valise de survie musicale que Molécule débarque dans une petite maison sur la côte Est groenlandaise. La terre viking accueille ce nouveau venu avec ses sons, sa poésie et surtout ces silences qu’il va si bien manier. Habitué des mers du nord, il faut pourtant chaque fois se faire petit pour parvenir à écouter la banquise, à comprendre le moindre murmure que le grand blanc veut bien vous donner.
Une terre où la violence côtoie donc la beauté, des landes où le compositeur s’inspire des légendes Inuit comme dans ‘Qivitoc’, c’ est un nom que les Inuits donnaient aux faibles chassés de la tribu et qui parfois revenaient, mi-homme, mi-fantôme, rôder autour du village pour se venger.
Aussi glaçant et sombre que sa musique, son live puissant vous enverra dans le Grand Nord lors des Solidays vendredi!
Tshegue
Révélations de la fin de l’année 2017, on ne peut pas faire l’impasse sur le duo Tshegue, qui a déchainé les passions lors de ses passages aux festivals We Love Green et aux Transmusicales de Rennes.
Il faut dire que sur scène, le duo témoigne d’une énergie contagieuse. La voix puissante de l’incandescente Faty Sy Savanet alliée aux rythmes effrénés des percussions de Nicolas Dacunha aura à chaque fois plongé tout le public dans une transe collective.
Tshegue renouvelle la scène indé parisienne avec une recette singulière où sont mélangés musiques traditionnelles congolaises et influences rock, punk et électro. Un univers qui reflète la double éducation musicale de la chanteuse, immergée jusqu’à ses neuf ans dans la musique de Kingshasa et qui s’est par la suite convertie à d’autres genres musicaux tels que le rythm’n’blues et le punk, en s’installant à Paris.
Le duo a sorti son premier EP chez Ekleroshock en juin dernier et ont d’entrée marqué les esprits et sont devenus incontournables en seulement quatre titres. Ils réchaufferont l’ambiance le dimanche au Solidays!
Bagarre
Plus collectif que groupe, mouvement que style, la joyeuse bande de 5 étale ses homélies musicales sur les scènes de France depuis déjà 2014 avec la sortie de leur premier EP “Bonsoir nous sommes Bagarre”.
Ceux qui clament que “L’horizontalité, c’est mettre les gens sur un pied d’égalité” n’ont pourtant aucune linéarité musicale. Tantôt house pop dans ‘danser seul’, trap sur le son de ‘béton armé’, ils occupent et innovent tous les rôles à la fois pour abolir le principe de hiérarchie. Ni Dieu ni Maître, encore moins dans la musique.
Emmaï Dee, Maitre Clap, La Bête, Majnoun, Mus. Des noms qui finalement importe peu tant on pourrait les interchanger par leur talent, leur énergie et la poésie distillée grâce à chaque instrument.
Ensemble, ils créent cet espace de liberté qu’on pourrait condenser sous la forme d’un club. Le leur, celui des 1,2,3,4,5. Le gang parisien ne se noie pas dans son bordel, loin de là. Les sonores sont travaillés, les voix lointaines ou criantes percutent l’ouïe et vous force à danser (mais ça, de la façon dont vous voulez).
Le Solidays se transformera en club le temps de leur concert le vendredi. Ambiance garantie.
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