De retour avec son second EP, Hyperstition, Mathilde Fernandez est de ces artistes capable de combiner musique et image. Par ses clips elle a su adapter son univers musical énigmatique.

Parfois, la musique s’écoute aussi avec les yeux. Mathilde Fernandez, cette diva d’un monde pop un peu baroque, nous le montre bien. La chanteuse, aux faux airs de sorcière Goth a su s’illustrer par une pop efficace et un lyrisme poétique ; mais aussi par une théâtralité maîtrisée dans ses clips. “L’image c’est un peu ma vie aussi” racontait t-elle dans une interview chez nos confrères de Sourdeoreille. Issue également du milieu de la réalisation, Mathilde Fernandez sait poser l’image sur ses mots.

En Octobre dernier, à l’occasion de la sortie de son EP, Hyperstition (sorti le 5 novembre dernier), l’artiste nous a fait découvrir « Oubliette ». Sous l’oeil du réalisateur Robin Knudsen (qui a également contribué au clip de Monopoly Loser de Alice On The Roof et Nathy de Blu Samu), l’univers du clip est post-apocalyptique, gothique et médiéval. Les couleurs sont pâles, l’ambiance est sombre, la voix est de velours. Regardez donc !

Je pense à l’univers visuel dès la finalisation d’une maquette chanson”. En 2016, elle révélait “Mon Dieu”, issu de son premier EP Las Vegas. Un clip qui reste dans la famille. Mathilde et Théo Fernandez (son frère), sont tous deux à la réalisation. Ici, l’image et le son sont en symbiose. “J’en rêve aussi, si loin désir, jamais finir , never mourir” chante t-elle. Une histoire de mort et d’oubli parfaitement interprété par la chanteuse. Ça hérisse les poils.

Pour la reprise de Antoine Tomé, « Un sexe grand comme le ciel », la chanteuse niçoise avait offert une version plus acoustique piano-voix très douce. Pour le clip, elle bluffe encore une fois en offrant un petit chef d’oeuvre. Enfumée, sombre et mystique, Mathilde Fernandez côtoie Antoine Tomé pour une tout autre dimension du titre.

Mylène Farmer, Madonna, Björk, toutes ont achevé avec brio cette rencontre entre la musique et le cinéma. Au tour de Mathilde Fernandez de ravir nos sens.