Human Connection, cette boule d’émotions multifacette qui séduira gentes dames et gentilshommes.

Ça démarre avec un beat tranquille.

Puis arrivent des gouttes de synthé, fluettes.

La mélodie feutrée s’installe.

Une voix se pose, douce, venue d’ailleurs.

(lever de soleil).

C’est ainsi que débute Human Connection, le deuxième album des danois GENTS.

Nous étions tombés en amour pour ce duo formé par Niels Juhl et Theis Vesterløkke, lors du  Miréló Festival cet été à Marseille. Nous nous ruâmes donc sur leur discographie: coup de cœur pour les accents new-wave de leur premier album ‘About Time‘ (2017). Le 11 octobre dernier, les deux comparses étaient de retour avec Human Connection, sorti chez Cracki Records, un disque aux des tonalités plus dance que le précédent mais toujours avec le posé de voix mystérieux de Niels Juhl façon Ian Curtis.

C’en est assez de la forme, du fond nous direz vous. Alors à l’écoute ça donne quoi ?

GENTS avaient sorti la plupart des titres en singles ces derniers mois. L’effet de surprise n’est donc pas totalement au rendez-vous. Cela dit, le produit est de bonne facture.

Cet album décline plusieurs influences.

Par certains égards c’est un disque emprunt d’une mélancolie solaire. Les productions de Theis Vesterløkke sont tantôt dans le spleen et tantôt dans la pop envolée, histoire de nous rappeler que nos moments de vague à l’âme ne durent jamais indéfiniment. ‘Own little world’, le second titre de l’album, en est une belle illustration : une entame fatidique «cause in the end it doesn’t matter much to you , wether I stay or go », rapidement enlevée par une mélodie entraînante, comme pour faire oublier les griefs faits à l’indélicat.e.

On y trouve également des morceaux planants comme ‘Emotional facelifts’ et ‘Smoke Machine’.  Splendide bande-son pour descendre de grandes avenues à vélo, cheveux au vent (pour ceux – celles qui en ont et qui font fi du port obligatoire du casque).

Ok, alors moi je ne fais pas de vélo et je n’habite pas en ville, j’y gagne quoi à écouter cet album ? Ola Ola cher.e ami.e impatient.e, sache que c’est aussi un disque qui se danse!

En effet, Human Connection compte quelques morceaux ponctués par des lignes de synthé qui feront bouger épaules et hanches comme il se doit à l’instar de ‘Right on Time’. GENTS patinent leur musique de sonorités dance music qui rappellent parfois Ace of Base. Un savant mélange entre 2019 et les années 90: le charme de l’ancien avec le confort moderne comme dirait l’autre.

A première écoute, Human connection ne pèche pas par son originalité : on retrouve le combo boîte à rythme et synthétiseur, quasi nouvelle norme de la pop actuelle. Et pourtant, il réserve quelques surprises comme des riffs de guitare placés de façon inopinée pour le relancer des morceaux, ou encore, une astucieuse collection de bruitages qui structurent efficacement les mélodies de fond.

Et donc du coup, qu’est ce qu’on en retient pour nos conversations dans les dîners en ville?

C’est un chouette disque, facile d’écoute, qui plaira aux adeptes de pop délicate et de mélodies envoûtantes . On souligne aussi le bon potentiel d’adaptation en live de ces morceaux, car le duo est également apprécié pour ses prestations scéniques captivantes.

D’ailleurs en parlant de live, GENTS se produira à Paris le 30 novembre au Pop-Up du Label. On ne saurait suffisamment vous exhorter à assister à ce concert qui s’annonce surprenant!