Eating Snow, c’est l’histoire d’une rencontre. Douglas Greed et Mooryc se sont rencontrés en 2010 lors d’un festival en Pologne, pour ensuite se retrouver à Berlin. Ce fut un coup de coeur musical qui a concrétisé une collaboration entre les deux comparses. A première vue, cette collaboration peut surprendre avec l’association de deux caractères ayant des univers acoustiques très différents.
D’un côté, il y a le DJ et producteur : Douglas Greed, grand amoureux de la scène avec du cœur et du style, un joyeux touche-à-tout. De la drum’n’bass et le hip hop à la house et la techno, cet homme aime définitivement les machines.
De l’autre côté, Mooryc dont la famille musicale lui a donné le jazz, le vinyle et une approche académique de la musique. Depuis l’âge de sept ans, ce fabricant d’instrument et chanteur aux origines polonaises joue du piano.
Toutefois, c’est cette opposition qui fait sens et qui donne lieu à une collaboration intéressante, oscillant entre une indietronica sensuelle, une house puissante et des moments de pop groovy. Une gamme sonore riche que l’on parcoure à travers ce premier album éponyme d’Eating Snow.
Lors de notre écoute du premier morceau sorti, Let Your Down, cela a été un coup de cœur immédiat de par l’énergie et la sérénité qu’elle dégage. L’album lui, parfois subtile et fragile, d’autres fois couplés à des rythmes électroniques, des paroles embrasées ou un groove entêtant, c’est grâce à ce lien que Mooryc et Douglas Greed ont pu fusionner leur talent, en dépit de leurs différences.
En plus de ce premier album musicalement réussi, ce projet nous embarque dans un univers graphique à part au travers de la pochette et les visuels qu’ils ont produit pour l’occasion, mais également dans un clip esthétique, travaillé et cohérent. Nous espérons pouvoir voir ces renards très prochainement en live.
Mickaël BURLOT
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