S/T -pour self-titled, comme un genre d’album éponyme, voir pour « sans-titre »-, le quatrième album de J.C.Satàn, groupe garage rock bordelais à la réputation déjà installée et dont la discographie est pas mal étoffée, sort le 21 septembre chez Born Bad. Il est déjà disponible en écoute et précommande sur le bandcamp du label parisien, et mérite vraiment qu’on lui accorde une oreille attentive, qui mènera inéluctablement à l’écoute en boucle à hautes doses.
Inutile de détailler toutes les influences du groupe, ça relèverait d’une dissection trop minutieuse pour être intéressante, disons seulement qu’on y trouve du rock garage énervé (logique), des guitares à la limite du psyché qui soudain, à la faveur d’un break, vont chercher du côté du stoner comme sur I could have died, et pas mal d’autres surprises, de tiroirs, de branches qui viennent s’enchevêtrer en des figures géométriques et surprenantes. Une ballade en italien, aussi.
S/T est une accumulation savante qui paraît naturelle, un ensemble de jeux avec le son, les structures, les voix et les effets qui fonctionne comme par magie, sans qu’on s’en rende compte et sans qu’il soit aisé d’isoler une piste ou une autre.
Une manière particulière de faire de la musique qu’on pourrait retrouver chez d’autres pensionnaires de Born Bad (ça n’est pas du tout la même came, mais il est difficile de ne pas évoquer Cheveu). Avec ce nouvel album, J.C.Satàn étend de manière spectaculaire son garage rock, et propose un disque qui devrait vous accompagner durant au moins quelques semaines.
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