Jeune formation caennaise emmenée par Adrien Leprêtre, Samba de la Muerte s’est révélé avec quelques EP, et des titres comme Skyline et Fire, laissant entrevoir une pop électronique rêveuse, mais surtout prometteuse.
« We are growing instruments of blowing elements »
C’est en ces termes que le groupe se décrit dans le titre Fire, sorti en 2013.
Aujourd’hui Samba de la Muerte a grandi, et Colors en est la preuve.
Le Vent, premier titre progressif et onirique, souffle comme une douce frénésie et ouvre au monde musical du groupe normand. S’en suivent des morceaux très pop, à la fois léger et remuant, comme Colors ou La roche ; un titre oriental et électrique (You’ll never know when I lie) et Aber, chanson paisible qui sonne l’arrivée de cuivres jusqu’ici absents du disque.
L’album trouve un second souffle avec Don’t Let Go, une ballade folk sublimée par des envolées de saxophone. Le morceau suivant, Ghadir, est certainement le plus abouti de l’album. Il recèle d’une multitude de rythmes et de sonorités savamment orchestrés.
Le voyage se poursuit en fanfare avec The Beat, et se termine en douceur à Tanger. L’épilogue, (house) Love Song, est un très bel écho au premier morceau, Le Vent.
Quelque part entre Egyptian Hip Hop et les Local Natives, entre Caen et Tanger, le son nomade des normands s’affine avec des morceaux poétiques et aériens (Le Vent, Don’t Let Go, Ghadir), et se déchaine par des titres fougueux et percutants (You’ll Never Know When I Lie, The Beat).
Samba de la Muerte livre ici un disque riche mêlant pop, musique électronique, jazz et folk… un bon premier album en somme !
Colors est sorti le 18 mars dernier sur PIAS et Yotanka Records. Samba de la Muerte sera en concert au Point Éphémère le 13 avril.
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