Un battement sourd semblable à un coeur déchaîné. Des plages synthétiques d’où s’extirpe un foisonnement organique. Des panoramas qui s’étendent à perte de vue jusqu’à provoquer une dilatation du temps à l’infini. Ce sont toutes les images qui viennent à l’esprit à l’écoute de ce disque singulier : Correspondances EP de du français αίών (prononcer « i-on », une des dimensions du Temps en grec).
Correspondances est le premier disque de la moitié d’Infinite Fields, jeune groupe de musique électronique signé chez Quanta Records. Et pour ce coup d’essai, αίών n’hésite pas à sortir d’une zone techno-house devenue confortable pour tenter l’expérience ambient.
Ce qui frappe de prime abord c’est le fourmillement sonore constant qui appelle à une écoute active. On se raccroche à un motif, on le perd, on le retrouve, on s’oublie puis on refait surface. L’équilibre est précaire mais il suffit de fermer les yeux pour se laisser guider. Sur un fil, les 7 pistes de Correspondances oscillent entre l’infiniment petit et l’infiniment grand, entre le figuratif et l’abstrait. C’est un disque polymorphe et en constante mutation. Ici, on dépasse les frontières habituelles de la musique.
Tel un Jules Verne de la musique électronique, αίών invoque nos rêveries de grands enfants pour nous faire découvrir les terres inexplorées du son.
Correspondances EP est sorti le 14 octobre sur Quanta Records.
Disponible sur Bandcamp
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