Son deuxième album vient de sortir comme un souffle aquatique sur l’électro. immersion dans l’univers de Christian Löffler, producteur allemand qui ravit nos sens.
Avec « Mare », Christian Löffler guide son auditoire dans de nouvelles contrées, cet artiste aux sonorités souvent qualifiées « d’organiques » parvient à entrelacer la mélancolie d’un soir d’hiver avec l’apaisement des fonds marins, autant de raisons de se pencher sur sa nouvelle production.
Après « Forest » en 2012, le musicien propose des morceaux tout en profondeur, une plongée lente accompagnée par la douceur d’un piano et un beat à la sensualité croissante. Sorti dans son propre label Ki Records, cet album comme un « into the wild » musical laisse place aux réminiscences propres à chacun.
Par de légers airs à la James Blake, Löffler pose délicatement la voix de Monha sur ces notes et permet la divagation : à certains les altitudes ensorcelantes de ces captures musicales, à d’autres une escapade tendre permise par la technique du « delay » . C’est au contact des intonations quotidiennes, enregistrées au bord de la mer Baltique, que l’artiste aime à explorer les sonorités de l’intime : la résonance des doigts sur un piano, l’inflexion d’un corps sur le parquet, un vent sous-jacent qui lie le résultat musical au moment T de la composition.
L’imaginaire de cet artiste discret conquiert nos envies d’ailleurs et gagne l’agréable pari d’adoucir cette rentrée automnale.
A Paris le 19 novembre dans le cadre du festival des Inrocks.
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