Son premier album « Petite amie », sorti le 7 avril dernier, est bouleversant, si frais et pourtant si plein de réminiscences connues de tous. On s’attèle nous aussi à chroniquer la délicieuse Juliette Armanet.
Chanteuse et musicienne, élevée dans les parages d’un piano, Juliette Armanet évite les clichés romantiques de la composition et appelle à un état que La Metrie aurait qualifié de « volupté » pour pouvoir écrire. Ses chansons n’en demeurent pas moins une seconde définition de la tendresse, revisitant le marronnier du chagrin d’amour auquel elle ajoute des incohérences charmantes.
Souvent comparée à Véronique Sanson ou Alain Souchon, la tendance yéyé ne trouve pourtant qu’un mince écho, juste ce qu’il faut, chez la jeune lilloise. Le lyrisme occupe une place de choix dans les mots de Juliette, une envie d’aimer se glisse entre les touches de son piano et on défie les plus cyniques de ne pas s’y retrouver, même un petit peu.
Parolière de talent, musicienne accomplie, elle surprend et dévoile une nouvelle corde à son arc lorsque Augustin Trapenard lui laisse carte blanche dans son émission Boomerang, où elle reprend en français le célèbre « I feel it coming » de The Weeknd. Pas question de pop virginale, la caresse auditive se fait sensuelle et on parie gros sur cette artiste, un peu mélomane, un peu magicienne.
En concert dans le cadre des Printemps de Bourges le samedi 22 avril, le 21 mai au festival La Magnifique Society et le 5 juillet à la Cité de la musique.
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