Cela fait 4 ans que Jungle a sorti son premier album éponyme couronné de succès. Après nous avoir fait gentiment patienter tout l’été avec la sortie de 4 titres, voilà enfin l’album, et ça valait la peine d’attendre.
On se souvient en 2013 lorsque Jungle a débarqué et a bousculé toute la scène pop Londonienne avec sa soul-disco entêtante. A l’époque, les deux leaders entretenaient le mystère autour de leurs identités, cachés derrière deux lettres « J » et « T ». Désormais, Josh Lloyd-Watson et Tom McFarland s’affichent fièrement dans leurs clips avec l’ensemble du groupe. Peut-être la conséquence d’une confiance acquise 4 ans après la sortie de leur premier album et la digestion d’un succès si soudain, plus facile à assumer dans l’anonymat.
Ce revirement, on le retrouve dans l’image du groupe mais aussi dans les sujets abordés dans l’album. On ne parle plus seulement d’imaginaire ou de rêves, « For Ever » est plus authentique et même autobiographique. Josh et Tom ont ressenti comme le besoin de se raconter, de partager leurs expériences, qu’elles soient heureuses ou non. Ce second album est donc plus intimiste, presque mélancolique, avec des titres lancinants tels que House in LA ou Home.
Toutefois rassurez-vous, la capacité de Jungle à nous faire danser n’a pas disparu. Voix haut perchées, harmonies à la Beach Boys, rythmes entraînants, basses funky, la recette est toujours la même, terriblement efficace pour nous faire taper du pied.
En Mai dernier, après l’écoute de Happy Man on n’a pas pu s’empêcher de penser que la musique du collectif n’avait pas beaucoup évolué. Heureusement ce deuxième opus prouve le contraire. Avec des titres comme Beat 54 (All Good Now), résolument rétro, ou Cosurmyne presque un morceau à la Chinese Man, Jungle a su parfaitement explorer de nouvelles sonorités sans jamais perdre le fil de sa musique.
Jungle, en concert le 23 février prochain à l’Aéronef de Lille, le 24 février à l’Olympia de Paris et le 26 février au Stereolux de Nantes.
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