2019 sera… jeune, pop et aventurière au vu de notre sélection des artistes à suivre cette année, avec une large place aux français. Un kaléidoscope réjouissant qui nous rend optimistes et impatients, pas vous ?
Les Espoirs 2019 de Emma Ferey
1- Se faire des films avec Dampa
Une écoute en apnée, à l’image du flow de la chanteuse, l’électro lancinante qui retentit et on se laisse gagner par les rythmes de Dampa. Difficile de ne pas imaginer un hangar bondé où les sonorités se dégustent les yeux fermés, mais les membres aériens. Si la crédibilité hip-hop avait été gagnée avec « Swimming« , c’est bien grâce au clip de « Crises » que l’on attend la suite du projet d’Angeline et Victor. Les écouteurs grands ouverts.
2- La hâte de se prélasser au son de Ferno
Une pop dans tout ce qu’elle a de léger, sans manquer de talent… C’est bien de l’univers de Ferno dont on tombe amoureux. Une sensualité parfum monoi, un esthétique parfaitement maîtrisé pour une jouissance auditive et visuelle. Le compositeur joue avec humour sur les codes de la pop, revisitée, caricaturée et joliment interprétée (« La Féline« ). Au delà d’être le mec avec qui on a follement envie de se déhancher sur la piste d’un club un peu 80’s, Ferno est aussi l’indispensable attente 2019.
3- Le groove d’Afrodite
En attendant les playlist de l’été prochain, la new-soul des deux artistes aura de quoi réchauffer l’hiver. Aphrodite c’est le projet d’Audrey Lopes et Maclarnaque. En duo, elles manient le beatmaking et le chant avec une énergie contagieuse. Car avec Afrodite, pas question de laisser son corps au repos: la danse trouve un point d’ancrage bien pensé dans le style musical des jeunes femmes. Tour à tour déchainées puis touchantes, les inspirations hip-hop et soul s’allient savamment pour un projet du genre plutôt chouette. On attend la suite.
Les Espoirs 2019 de Juliette Marc
MorMor
C’est en Février dernier que Seth Nyquist aka MorMor a débarqué avec son premier single Heaven’s Only Wishful et a tapé ans l’œil de la critique. Tout de suite, sa voix délicate et sa musique planante à cheval entre la soul et l’indie pop teintée de groove électronique a attisé notre oreille. Maniant savamment le mélange des genres, le jeune Torontois se revendique artiste « inclassable », s’affranchissant ainsi de tout cadre musical et s’offrant la liberté de créer simplement ce qu’il aime.
Une des forces de MorMor c’est son ambition et son désir de tout créer par lui-même. Multi-instrumentiste, compositeur et interprète, le jeune canadien va même jusqu’à enregistrer et produire lui-même ses morceaux. C’est sûrement grâce à cette liberté auto-octroyée que le musicien a réussi à inventer cette indie pop bien à lui et à sortir des sentiers battus. C’est pour ces raisons que nous sommes sûrs que c’est l’un des artistes qui fera parler de lui en 2019.
On vous invite vivement à découvrir son premier EP (du même nom que son premier titre) et ses quatre morceaux, aussi géniaux les uns que les autres.
Et à aller l’applaudir à la Boule Noire le 25 Mars prochain.
Johan Papaconstantino
Artiste polyvalent tout droit venu de Marseille, Johan Papaconstantino est un personnage haut en couleur. D’abord peintre, désormais musicien, le jeune homme s’accomplit de deux passions qui se nourrissent l’une de l’autre. Sa maîtrise du nuancier, on la retrouve tout à fait dans sa musique, parfait mélange de pop, de funk, de hip hop et de musique grecque, rehaussé de sonorités électro. Le tout donne un cocktail surprenant, à la fois festif et nonchalant jamais entendu ailleurs.
Aperçu à Rock en Seine cet été, aux Inrocks Festival en novembre et aux mythiques Transmusicales en décembre dernier, le franco-grec trace sa route vers le succès. Son premier EP devait sortir fin 2018, mais on l’attend encore… avec beaucoup d’impatience !
D’ici là, il jouera le 5 Avril à La Seine Musicale, dans le cadre des Sélections du Prix Chorus 2019.
Blu Samu
Après Roméo Elvis, Damso ou Caballero et Jeanjass, la nouvelle révélation 2018 du rap belge est une femme et elle s’appelle Blu Samu. Partout où elle se produit, elle fait des ravages auprès du public avec sa jolie voix à la Lauryn Hill et son énergie communicative. Du haut de ses 23 printemps, la jeune femme exploite un registre assez large : du hip hop à la soul, sans oublier le funk, la belle touche à tout et explore de nouveaux terrains avec beaucoup de talent.
On a eu la chance de l’apercevoir sur scène en Octobre dernier lors du MaMa festival où elle nous a enchanté de sa classe naturelle, son humour et sa spontanéité. Ce qui fait une grande partie du charme de Blu Samu c’est qu’elle est libre et ça s’entend dans sa musique, elle puise dans ce qu’elle veut comme elle veut et c’est sûr elle va continuer à nous surprendre. Peut-être avec un premier album en 2019 ? On l’espère.
Le 13 Mars au Point éphémère (Paris).
Brace ! Brace !
Il nous manquait un bon groupe indie-pop en France, plus besoin de chercher, on l’a trouvé ! Découvert en 2014 aux Inrocks Lab, après deux EPs (Worries et Controlled Weirdness), les Lyonnais de Brace! Brace! étaient attendus au tournant pour la sortie de leur premier album (éponyme) en octobre dernier et bingo, leur pop colorée nous a illuminé.
Chorus sur les guitares, voix haut perché, mélodies sucrées, les quatre musiciens ont puisé leur inspiration sans retenu dans l’indie pop de fin 90 début 2000 et y ont ajouté un zeste modernité. A l’écoute d’I’m a Jelly, on a directement en tête Conan Mockasin ou Mac Demarco, dans Tease et Station Walls on retrouve le côté « weirdo » d’Unknown Mortal Orchestra et partout quelques sonorités à la Metronomy, que de belles références qui prouvent que le groupe n’a pas à rougir de ses productions bien au contraire.
On vous conseille donc vivement d’écouter Brace! Brace!, ils ont personnellement rythmés notre fin d’année 2018 et ça va continuer en 2019, année pendant laquelle on espère les voir éclore encore un peu plus !
Les Espoirs 2019 de Axel Simon
Corps
Ça virevolte, ça saute dans tous les sens, micro façon battle, hoche de haut en bas. C’est perdu, c’est divin, c’est tordu et ça prend au corps. « Ça », c‘est Corps, un duo de poètes parisiens qui mêle la sensualité de textes en français envoyés à pleine puissance, à un univers sombre, aux velours technoïdes sulfureux. Des basses synthétiques envoient leurs décharges électriques provoquer une danse désynchronisée, rattrapée par un rythme martelé implacablement qui projette d’avant en arrière, la tête qui hoche de façon pantinesque.
Les délurées et remuantes anatomies des deux acolytes ont enflammé les derniers Bars en Trans ou encore La Maroquinerie dans le cadre des Inouïs du Printemps de Bourges. A force de faire monter le mercure à chaque concert, ils pourraient bien se retrouver tout en haut du thermomètre en 2019.
Pourquoi les suivre ? Parce que c’est dingue sur scène. Parce que leur EP A Corps et le clip du morceau éponyme mettent tes shakras en feu. Et parce que les morceaux qui arrivent font partie du futur de la chanson française.
ATOEM
Un son à remplir des stades. Il n’y a pas d’autres mots permettant de synthétiser l’empreinte que vont laisser Atoem sur 2019. Leur passage dans le Hall principal des Transmusicales, entre 5 et 6 heures du matin, a mis tout le monde d’accord.
Des influences Pink Floydiennes assumées et un équilibre subtil entre analogique scientifique « qui tape » et rock organique « planant ». Les deux Rennais savent appuyer sur les touches qui nous font danser avec frénésie.
Cette maîtrise scénique est doublée d’un son qui leur est bien particulier: Atoem donne vie à des machines qu’ils ont fabriquées eux-mêmes. Il se pourrait que d’autres sortent prochainement de leurs ateliers, avec de nombreux nouveaux morceaux… Vivement!
Pourquoi les suivre ? Pour être touché par la grâce, quoi d’autre ?
Oktober Lieber
Amatrice/teur de grosse énergie scénique, ne lâche pas Oktober Lieber d’une semelle en 2019 ! Les deux parisiennes écument la nuit noire de club en club le pied au plancher, triturant leurs machines et leurs voix pour secouer les entrées audio de nos corps.
Oktober Lieber, en live comme au casque, ça attaque, c’est joyeusement froid et ça va à l’essentiel. Du son de club qui fait s’oublier dans des danses humanoïdes et des états proche de la transe. Un son qu’elles continueront sans nul doute à faire évoluer et maturer en 2019 et bien au delà.
Pourquoi les suivre ? Pour être dans le même état que nous, plus de deux mois après leur passage dévastateur au Petit Bain, avec Marie Davidson. Impossible de s’en remettre totalement, encore aujourd’hui.
Le 5 Avril, elles secoueront l’oignon de La Seine Musicale, dans le cadre des Sélections du Prix Chorus 2019.
Magnüm / Sentimetal
Après trois ans de preux faits d’armes narrés forts hauts, le valeureux Magnüm a livré sa dernière joute sonique à la Maroquinerie en Décembre dernier. Le blouson noir du trépas a recouvert sa côte de maille avant la sortie de route, bébé. Un vibrant hommage lui a été rendu début Janvier en la chapelle ardente du Supersonic par son compère l’immortel et les forts gents ménestrels qui les accompagnaient dans leurs épopées chevaleresques.
Et si, en cet an de grâce 2019, Magnüm pouvait briser les chaînes de la mort ? Si, comme l’ont prié avec tant de force ses loyaux sujets, il pouvait être appelé à une « résurrection, résurrection ! » ? S’il revenait dans le royaume des vivants sous une forme purifiée ? Sentimétalesque ?
Pourquoi les suivre ? Pour devenir, le temps d’une soirée, esclave de leur Rock’n Roll, et aller toucher la grosse épée du chevalier, bébé. Et pour te sentir bien, mourir l’EP à la main.
T/O
On se demande pourquoi ils ne sont pas plus connus. Les Strasbourgeois de T/O (prononcer Tsslashho) sont forts, très forts. Leur Jahwave (lire rock psychédélique de haute volée) n’a rien à envier à des groupes comme King Gizzard and the Lizard Wizard, Volage ou encore Le Villejuif Underground. Ou encore Brace! Brace! avec qui ils ont dernièrement fait atteindre le Nirvâna au public du Pop Up du Label ou des Inrocks Les Bains.
Pourquoi les suivre? Parce que T/O c’est Rock, voilà pourquoi, Et parce qu’un groupe qui maîtrise son univers avec une telle intensité ne pouvait que figurer dans ces Espoirs 2019 .
Tu paries? On vérifie ça le 11 Avril à La Maroquinerie, où ils joueront avec The Psychotic Monks.
Les Espoirs 2019 de Mickaël Burlot
Praa
On ne va pas se mentir. Côté artistes mélangeant les codes de la pop, de la soul et du R’N’B, la France a un bon retard par rapport à la scène outre Atlantique. Mais une petite nouvelle pourrait peut-être inverser la tendance. En effet, la prometteuse Praa, jeune artiste de 25 ans a tous les moyens pour.
Nouvelle signature d’Elephant & Castle (chouette label français hébergeant les prometteurs Colorado ou Alter Real) et produite par Timsters (le boss du label), la rennaise propose une musique soul et R’N’B groovy à souhait. Ces trois titres sortis sur les douze derniers mois augures un live sensuel et aérien. le titre ‘Do It All Again‘ est un vrai bijou aux airs de HER, rennais aussi.
La cerise sur le gâteau fut lors de sa dernière date au Café de la Danse à Paris avec La Chica où les deux artistes ont partagé la scène le temps d’un morceau pour chanter et danser ensemble…!
Korin F.
Attachez vos ceintures car 2019 commence sur les chapeaux de roue avec KORIN F. À bord de leur bolide lancé à toute berzingue sur l’asphalte bouillonnant, les deux casse-cous de KORIN F. ne se soucient guère de la signalétique et des limitations de vitesse.
Abordant la composition d’une manière hybride et totalement éclectique, ils mêlent leurs deux univers pour adopter une approche cinématographique afin d’évoquer des instantanés d’images. Leur électro pop en français en convaincra plus d’un en 2019 par leur efficacité en live, notamment à la dixième Listen Up Live!
YĪN YĪN
Découvert à Eurosonic, YĪN YĪN est un projet Groovy à souhait qu’il faudra suivre de très près. Les têtes pensants Yves (Bounty Island) et Kees (Baby Galaxy) de Maastricht associent des chansons traditionnelles asiatiques et folkloriques à des sonorités modernes et les affinent avec du discofunk et du psych-rock des années 70.
Le premier album Pingpxng est sorti en édition limitée sur Coaster Records (NL) et Interceptor Editions (DE). Accompagnés par deux autres musiciens, YĪN YĪN offre la fête ultime du funk psychédélique thaïlandais.
Mauvais Oeil
Cette pépite est passée dans les radars de Listen Up après son concerts très remarqué à l’espace B. Leur assurance et leur énergie en font l’un des groupes qu’il faudra aller voir les yeux fermés. Leur prestation lors des auditions Île de France des Inouïs du Printemps de Bourges au FGO Barbara l’a une fois encore confirmé.
Mauvais œil, c’est la voix profonde de Sarah Benabdallah qui prolonge des sonorités maghrébines distillées par une guitare qui tient aussi quelque chose de mélancolique, le tout infusé dans un bon bol de groove.
Avec Johan Papaconstantino, Mauvais Oeil, la pop francophone sera arabisante en 2019 ou ne sera pas!
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