Les oreilles n’ont pas de paupières, ne cligne pas des yeux !  Deux minutes contemplatives et l’esprit est ouvert.
Clique et lis, prends goût et reviens-y.

« Le cerf a bu le soir à longs traits , dans le ruisseau de Monan, près de l’image tremblante de la lune; puis il s’est enfoncé dans les épais coudriers de Glenarthy, pour y passer la nuit. Mais dès que le soleil allume son fanal rougeâtre, sur la pointe de Benvoirlich,  les voix profondes des limiers se font entendre; des hurlements prolongés résonnent dans les routes rocailleuses; et le bruit du galop des chevaux se confond, dans l’éloignement, avec les sons du cor.

[…]

Parvenu sur la cime, le noble animal s’arrête. Vers le sud, les vastes provinces de Monteith s’offrent à ses regards. Il parcourt des yeux, ave inquiétude, les monts et les prairies, les plaines tourbeuses, et les marécages. Il hésite à chercher un refuge dans les retraites de Lochard, ou d’Aberfoil; mais les taillis jaunissants de Loch Achray, entremêlés de pins bleuâtres et les rochers de Benvenue sont plus à sa portée. Ses forces renaissent avec l’espérance. « 

 

Extrait de : Walter Scott, La dame du lac