Les Transmusicales 2019, c’est déjà la semaine prochaine et voici les 10 groupes qu’il vous faut impérativement découvrir lors de cette édition selon Listen Up!

Pour sa cinquième année aux Transmusicales, Listen Up est toujours aussi excité par la programmation. Cette année, une place plus grande a été laissée à l’urbain et à la musique du monde entier, avec une présence toujours plus importante d’une musique hybride venant d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique du Sud. Mais pour autant, le festival rennais rime toujours avec découvertes. Voici nos 10 coups de cœur sans frontières à ne pas manquer cette année!

Acido Pantera

Les deux panthères Juan Correal et Diego Sierra sortent de la jungle colombienne, terre de rythmes et de sonorités traditionnelles, pour prendre des acides musicaux formés par des synthétiseurs en tous genres. Le mélange d’Acido Pantera produit une quantité inestimable de bombes dansantes, entre electro cumbia et porro futuriste.

Pour sa première grande date en dehors du continent Américain, le duo emmène dans ses valises de quoi renverser les Transmusicales. Ça sent le show sous lasers et stroboscopes colorés à plein nez, de quoi perdre la tête et laisser les jambes prendre le contrôle en tourbillonnant dans tout le festival !

Leurs ritual beats couleur acide vont se répandre dans tout le Hall 3 et dans ton cerveau le Jeudi 5 Décembre.

Claude Fontaine

Certains artistes peuvent être tiraillés entre deux univers musicaux et vont alors trancher. Claude Fontaine ne fait pas partie de ceux-là et a souhaité mêler son premier album autour de morceaux de bossa nova et de reggae. Dans ce disque qui porte son nom, la chanteuse américaine a mis chaque genre sur une des faces vinyle, et pour lequel elle s’est entourée de grands noms de ces scènes pour notre plus grand plaisir.

Généreux aux ambiance 60’s, chacun des morceaux vous racontent des voyages dans cette partie du globe où les personnes sont aussi chaleureuses que le climat.

Concert le samedi, 15h à l’UBU et le dimanche à 21h40

Go Go Machine Orchestra

Coup de cœur dès la première écoute, Go Go Machine Orchestra propose un projet issu du mouvement de musiques répétitives qui nous fascine chez Listen Up. Maud Geffray avec sa nouvelle création, Floating Point ou encore Anna Meredith, tous sont issus de ce courant initiés par Steve Reich et Philippe Glass. Toutefois, le groupe utilise sa voie propre. En effet,  Go Go Machine Orchestra, mêle instruments acoustiques (marimba, batterie, piano), électriques (guitare) et électroniques (synthétiseur, machines).

Chaque morceau du quintette se joue du tempo en connaissant une véritable variation au sein d’un même morceau avec des périodes calmes invitant à la contemplation, puis un peu plus tard un ode à la danse en intégrant pleinement le champ de la musique électronique (Union Works). A l’inverse certains font tout de suite penser à un morceau de Jazz (Time Memory) avec une rythmique similaire tout au long du morceau.

Concert le vendredi, 21h45 au Hall 8

Gystere

Avec un bon nombre de projets plus intéressant les uns que les autres il a été difficile de choisir. Entre Continuadores, Marina Sat, Guiss Guiss Bou Bess, Ben Shemie ou AMAMI, le choix a été compliqué. Mais finalement, puisque le « groovy » est le plus important pour le fondateur des Transmusicales, notre choix s’est porté sur Gystere, le plus funky des groupes de cette année!

Adrien Peskine tête pensante brésilienne de Gystere est un artiste polymorphe (DJ, réalisateur, compositeur) et nous fait revivre les grandes années de Soul Train avec son projet disco funk.

Toutefois ici, nous ne sommes pour une copie pure et simple des plus grand, mais bien d’un meltinpot d’influence due à la participation d’Anso Ambroisine (Guadeloupe), Eden Tinto Collins (Ghana), Andry Stellis (Madagascar), Ludwig Nestor (Haïti) et Dharil Esso (Cameroun). Ce village monde cosmopolite où tout est amour est représenté par ce groupe chantant la joie de vivre.

Largage de love le vendredi, 4h20 au Hall 9

Les Grys-Grys

Rennes, ville rock, t’as oublié ou quoi ?! Les Grys-Grys viennent te la secouer sévèrement pour te rappeler que la capitale bretonne est aussi un des phares hexagonaux du garage rock. Pas le seul phare, puisque les cinq musiciens viennent d’Alès, ville fleurie en groupes qui pratiquent le genre en virtuoses (on pourrait aussi parler longuement de leurs potes, les géniaux Lullies).

Les Grys Grys ne s’emmerdent pas avec la géographie du rock et pratiquent le genre en puristes. Maximum R&B ! S’abreuvant à la source où coule la musique des Who, des Kinks et autres Byrds, ils vont te rappeler pourquoi les sixties ont fait décoller le monde. Leurs riffs endiablés et leur harmonica du diable vont te faire shaky-shaker les jambes dans une gigue infernale !

Le cirage de leurs bottines volant dans tous les sens va éblouir l’UBU et tes yeux pour la soirée d’ouverture du festival, le Mercredi 4 Décembre.

Los Bitchos

Il était une fois deux Uruguayennes, Carolina Faruolo et Agustina Ruiz, expatriées à Londres. Une rencontre avec l’Australienne Serra Petale va lancer les débuts de ce projet haut en couleur. Outre la chicha péruvienne de Los Destellos, leur passion pour le rock instrumental va permettre à Los Bitchos d’exister.

Aujourd’hui cinq sur scène, Los Bitchos propose une musique ensoleillée entre rock psychédélique et influences sud américaines.

Porté par un enthousiasme contagieux (vous comprendrez quand vous aurez vu leurs clips qui sentent bon la bonne humeur), ce groupe saura réchauffer le Hall des Transmusicales pendant leur concert!

Concert le vendredi, 00h45 au Hall 3

Marc Rebillet

Chaque année, les Transmusicales ont leur bonne dose de n’importe quoi. De fête foraine en plein milieu du festival, d’artistes qui partent complètement en vrille, des showmen et showomen en haute voltige, des artistes qui mettent le feu avec des créations spéciales pour l’occasion (cf. Ouai Stephane et son « Tous ensemble, Tous ensemble, OUAI, OUAI » de l’édition 2018).

Ok.

Mais cette année, Marc Rebillet est dans la place. Même le condensé de débilitude sublimée de toutes les éditions confondues ne lui arrive pas à la cheville. L’entertainer promet un concert unique, chacune de ses performances étant un flot continu d’improvisations inédites.

Viens au Hall 9, dans la nuit du Vendredi 6 au Samedi 7 Décembre, le voir enlever son peignoir, finir en caleçon, montrer ses seins et rouler la tête comme un dingue !

Shortparis

Attention, il est plus que possible que leur passage aux Transmusicales soit le plus grand moment de l’histoire du festival, toutes éditions confondues. On les a découverts au Reeperbahn Festival en Septembre dernier, et il nous a fallu le reste de la soirée pour se remettre de la bombe atomique soviétique qui nous a pété à la gueule.

Les cinq sibériens invoquent dans leurs concerts des divinités païennes des steppes et des puissances caverneuses des sous-sols bétonnés de Saint-Pétersbourg, la ville où ils vivent. Révolution russe à lui tout seul, Shortparis s’inspire de la tragédie grecque pour transposer la réalité de leur ville et de leur pays aujourd’hui. Se mettant en danger, comme dans le clip Страшно’, leur propos n’en reste pas moins purement artistique et esthétique, libre à chacun d’interpréter comme il veut par la suite.

Leur oscillation entre disco mortelle et techno noire post-industrielle, les regards hypnotisants du chanteur Nicolay Komiagin et leurs pétages de plombs sur scène sont aussi flippants que fascinants. Bien plus que des concerts, leurs passages sont des messes théâtrales dans lesquelles leurs personnalités magnétiques et leur remise en cause de tout ordre établi, y compris musical et dansant, font prendre tout leur sens au mot de puissance, individuelle et collective.

N’imagine pas un seul instant sortir indemne de leur passage au Hall 9 la nuit du Vendredi 6 au Samedi 7 Décembre!

Sylvie Kreusch

La diva des Flandres a forgé sa réputation de feu au travers du duo solaire Warhaus formé avec Maarten Devoldere. Cependant, Sylvie Kreusch illumine la musique et la mode de son aura de clair de lune en solo depuis bien plus longtemps. Depuis un an, elle met son projet solo en avant, qui atteindra forcément son zénith aux Transmusicales.

Son EP cinq titres, BADA BING ! BADA BOOM ! (2019, Ditto music) au titre chaotique, parle de quelque chose de complètement chamboulé de prime abord. De l’amour surtout, présent dans sa face sombre dans chacun de ses morceaux. Mais de la fragilité de son chant surgit une puissance romantique guerrière et parfois tendant vers la violence. Un feu qui révèle sa robe dorée de reine de l’obscurité, mêlant pop, rock et jazz dans des cérémonials tribaux lavant de tous les chagrins et ruptures.

Elle sera l’étincelle finale des Transmusicales 2019 dans la noirceur de l’UBU, le Dimanche 8 Décembre. Viens t’enflammer près d’elle une dernière fois !

YĪN YĪN 

Découvert à Eurosonic et présent dans nos espoirs de 2019, YĪN YĪN est un projet Groovy à souhait qu’il faudra suivre de très près. Les têtes pensantes Yves (Bounty Island) et Kees (Baby Galaxy) de Maastricht associent des chansons traditionnelles asiatiques et folkloriques à des sonorités modernes et les affinent avec du discofunk et du psych-rock des années 70.

Après plusieurs morceaux écoutables en streaming ou sur vinyles en édition limitée en 2018 sur Coaster Records (NL) et Interceptor Editions (DE), le groupe a sorti un premier album en octobre dernier « The Rabbit That Hunts Tigers ».  Ce disque du quatuor offre la fête parfaite de funk psychédélique thaïlandais signé chez Bongo Joe Records.

Vous l’aurez compris, YĪN YĪN est l’un des projets prometteurs à découvrir en live lors des Transmusicales.

Concert le Samedi, 22h40 au Hall 3