Ovni musical né à Bruxelles de parents angolais et congolais, Yannick Ilunga (alias Petite Noir) grandit en Afrique du Sud, et partage aujourd’hui son temps entre Le Cap et Londres.
En France, on découvre Petite Noir fin 2012 avec son passage remarqué aux Transmusicales de Rennes et grâce à quelques morceaux mis en ligne sur Youtube, dont l’enivrant Pressure :
Il faut ensuite attendre jusqu’à janvier 2015 et la sortie d’un EP, The King of Anxiety, pour retrouver Yannick Ilunga. L’attente fut longue mais en valait la peine. Petite Noir livre cinq titres envoutants, emprunts d’une grande sérénité, malgré ce que le titre de l’album suggère. Une belle mise en bouche avant l’album La Vie Est Belle / Life Is Beautiful, sorti chez Domino Records le 11 septembre dernier.
Le premier titre de l’album fait office d’initiation au style de Petite Noir : le Noirwave. Sa musique mélange la noirceur de Joy Division et la voix mystique de Sampha aux rythmiques de Foals. Les influences africaines sont plus marquées sur certains titres, dans les percussions de Colour par exemple. La première moitié du disque oscille entre clair et obscur, avec des morceaux comme Seventeen (Stay) à l’ambiance très contrastée, à la fois tumultueuse et apaisante. La voix de Petite Noir, qui implore autant qu’elle réconforte, illustre à merveille cette opposition.
L’album prend ensuite une tournure bien plus joyeuse, avec le lumineux titre éponyme La Vie Est Belle / Life Is Beautiful, l’entrainant et rayonnant Down. Chess, véritable trait d’union entre The King of Anxiety et cet album, ponctue de manière éclatante un disque accompli.
Un premier exercice du genre réussi, mais peut-être pas aussi éblouissant qu’on aurait pu l’espérer. La Vie Est Belle n’en demeure pas moins un très bon album, et une nouvelle preuve de l’immense talent de son auteur. Aujourd’hui jeune oracle qui lévite sur l’autel de la musique, Petite Noir deviendra roi !
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