Les Transmusicales 2016, c’est déjà dans trois semaines et voici les 9 groupes qu’il vous faut impérativement découvrir lors de cette édition selon Listen Up!

 Fishbach

Fishbach est comme un poisson dans l’eau au sein de la pop française. Après un EP sorti chez Entreprise il y a tout juste un an dont nous vous parlions ici et de nombreuses dates dans toute la France, elle monte une marche supplémentaire avec cette programmation pour cinq concerts aux Transmusicales. Il lui aura fallu 3 ans pour composer les chansons de son EP, issus des enregistrements réalisées chez elle. Ce travail débouche sur un disque singulier, comme un pont entre plusieurs époques. À travers ses chansons d’amour et de ténèbres, Fishbach nous raconte son histoire, ses joies intimes et ses peurs secrètes auxquelles nous nous identifions.

Sa voix sévère accompagnée par des sonos de synthés 80’s et, à des moments, par une guitare, sauront vous époustoufler en live. Seule sur scène habituellement, elle est comme magnétique. Oui, il vous sera difficile de détacher votre regard de Flora quand elle chantera devant vous.

Raison supplémentaire de venir assister à l’un de ses concerts aux Transmusicales : elle sera pour la première fois en formation « band « et donc accompagnée de musiciens. Cela sera également l’occasion de découvrir des extraits de son album qui sortira en janvier!

Passages: Mercredi – Jeudi – Vendredi – Samedi – Dimanche 3 décembre / 20:30 / Air Libre

Weval

Avec un premier album sorti en juin de cette année chez le célèbre label Kompakt, Weval se positionne définitivement comme un projet à suivre de très près. Leur premier EP « Half Age » de 2013 sur Atomisation dévoilait déjà une pop électronique intime et efficace. Il en n’a pas fallu beaucoup plus pour Kompakt pour les inviter à rejoindre la famille.

Après avoir sorti deux EP acclamés et des lives dans de nombreux festivals, les deux compères se sont mis à leur premier album intitulé « Weval ». Ici toujours la même recette : pas de fioritures avec ce binôme, et ça se sent dans leur musique. Pas de surcouches, des instru soignées et entêtantes, rien n’est à enlever, tout est à garder. Album aux multiples facettes et influences, le duo, dans ce disque, nous fait penser à un autre : Mount Kimbie avec « Cold Spring Fault Less Youth ».

Après un passage remarqué aux Nuits Sonores en mai, c’est au tour des Transmusicales de danser aux rythmes des productions puissantes de Weval.

Passage: Jeudi 1er décembre / 19:00 / UBU

 Anna Meredith

Son œuvre est une curiosité. À chaque morceau, on pousse une porte vers un nouvel univers, que l’on dirait façonné par des rêves, tantôt turbulents, tantôt tranquilles.

Anna Meredith est peut-être le meilleur exemple jamais trouvé pour définir l’électro-acoustique. À l’aide de ses instruments classiques elle brasse des ambiances aussi larges qu’inattendues, allant de la techno à la pop, en passant par le rock-baroque.

Si la jeune femme britannique parvient à nous porter aussi loin, c’est qu’elle n’en est pas à son premier essai. Après avoir fait ses classes au Royal College of Music de Londres, elle a progressivement intégré le paysage de la chaine BBC , imposé sa singularité puis entamé des collaborations avec des artistes électroniques. Elle est désormais hébergée par le label Moshi-moshi aux côtés de Babe ou Tom Vek.

Il nous tarde de découvrir sous un nouveau jour clarinettes, violoncelles et tubas, figures centrales de la performance. Un pied dans le classique, un autre dans la musique actuelle, Anna Meredith est la clé de voute entre plusieurs époques, différents styles et le moyen de joyeusement concilier le tout.

Passage : jeudi 1er décembre /22:45 / Parc Expo – Hall 8

Rejjie Snow

Rejjie Snow est un rappeur talentueux, qui propose un rap brisant les codes, plus vrai que nature. Il réussit à allier un son très jazzy et hip-hop à une voix grave qui lui donne ce flow si langoureux et particulier, qu’il ne cesse de réinventer !

Les paroles posent et plantent le décor. Il s’agit ici pour Rejjie Snow de faire ressentir et transmettre les choses et non juste de les débiter. Ce perfectionnement concilie aussi l’image qu’il prend soin de choisir entre provocation et dénonciation, et ça le fait bien marrer.

Aussi, il a présenté il y a tout juste une semaine son dernier titre ‘Pink Beetle’, produit par Rahki, (produisant également Kendrick Lamar), et dont le clip fut réalisé par Max Weiland, rien que ça ! Ce n’est pourtant pas si étonnant pour celui qui s’entoure depuis ‘All Around the World’ de Cam O’bi (Chance the Rapper, Vic Mensa), ou encore pour ‘Blakkst Skn’ de Kaytranada. Lourd !

Cet avant goût, nous fait trépigner d’impatience quand à la sortie de son premier album annoncé pour le début d’année prochaine. On espère retrouver en live de quoi nous mettre l’eau à la bouche.

Passage: Jeudi 1er décembre / 23:35 / Parc Expo, Hall 3

Barbagallo

A l’origine fut le big bang, voilà pourquoi on peut dire de Julien Barbagallo que c’est une étoile de plus dans la galaxie Aquaserge. Projet né de la rencontre de musiciens ayant fait leurs gammes au conservatoire, les membres du groupe toulousain sont aussi libres que leur musique.

Si 10 ans après leurs débuts ils se sont retrouvés dans une tournée sous le nom d’Aquagascallo, c’est que ces musiciens forment avant tout un collectif individuel. Julien Gasc a joué du clavier chez Stereolab tout en poursuivant son aventure en solo, et le batteur de la bande, Barbagallo, à lui été transféré chez Tame Impala. La tête à l’envers, c’est en Australie et presque à la manière d’un moine qu’il a enregistré un premier album sous forme de confessionnal pop aussi intimiste qu’entêtant. Moins psyché que Kevin Parker, il partage en tout cas avec lui un véritable amour pour la pop de qualité. Polymorphe,

Aquaserge est une hydre dont chaque tête semble se dédoubler avec aisance et pour notre plus grand bonheur.

Passages : Barbagallo, Aquaserge et Canari à voir respectivement Vendredi, Samedi et Dimanche à 14h (14h30 pour dimanche) au Théâtre du Vieux St Etienne.

Møme

Avec « Aloha », Møme est d’abord un duo chouchou de la scène électro française, qui nous fait monter dans la puissance éctrochill x1000 ! Il faut dire que l’on en est pas encore tout à fait revenu.

A présent Jérémy, seul fait grandir le projet. Ce jeune niçois ne cesse de prendre de la hauteur, et ce n’est pas peu dire, puisque c’est en haut de la Tour Eiffel qu’il nous offre son dernier live en direct de Facebook. Rien que ça, et le tout préparé en une semaine. Véritable challenge, c’est pourtant tranquillement qu’il s’attaque sur coucher de soleil, à un monument et ça lui réussit !

Avant-goût et présentation de son album « Panorama », qui sortira le 25 novembre prochain. Tout ça à de quoi nous faire planer grave ! Le son est beau et délicat, au rythme de ses synthé-pop, soutenu par un tempo très mélodieux et instrumental. Véritable incitation au voyage, il nous transporte à travers son séjour en Australie riche en rencontre musicale. Møme nous emmène prendre une vague imaginaire, juste avant de nous laisser chavirer !

Passage: Vendredi 2 décembre / 4:30 / Parc Expo, Hall 9

BCUC

L’Afrique du Sud est un pays riche culturellement et la musique n’est pas en reste, bien au contraire. Et BCUC (pour Bantu Continua Uhuru Consciousness) en est le parfait exemple. Collectif originaire de Soweto, dans la banlieue de Johannesbourg, ce groupe composé de sept musiciens talentueux proposent de la musique de “funky soul indigène” selon leur propos. L’idée de casser les codes, les formats sont clairement dans l’ADN du groupe.

Et ce, au regard même du premier EP de BCUC, « Our Truth » sorti  chez Nyami Nyami records début novembre avec trois morceaux dont un de 20 minutes, un de 17 minutes et un de 3 minutes. Côté compositions, le groupe nous donnent une impression de luttes, de combats mais également de fêtes et de trans au vue de l’énergie contagieuse qu’elles détiennent.

Déjà très intéressant à écouter dans son canapé, BCUC est un groupe davantage plaisant à voir et à vivre en concert, promettant un ambiance remplie d’amour dans le Hall 8 samedi lors de leur passage!

Passage: Samedi 3 décembre / 0:20 / Parc Expo, Hall 8

Deena Abdelwahed

D’un morceau à l’autre, on nous projette dans la chaleur des dunes, les volutes de fumées, les nuages d’épices et de poussière. Tout en battant la mesure on se laisse entrainer par des rythmes et des basses, dignes des grands DJ berlinois ou londoniens.

Tout droit débarquée de la scène underground tunisienne, Deena Abdelwahed représente cet élan de jeunesse qui souffle sur les pays arabes. Sur les pas de d’A-Wa, de Bachar Mar Khalifé ((qu’elle a récemment remixés) ou encore d’Amine K, elle poursuit le mouvement visant à promouvoir et s’approprier les codes d’une nouvelle musique orientale.

Après avoir traversé différents collectifs (notamment Arabstazy), c’est chez Infiné qu’elle a été accueillie à son arrivée en France, démontrant qu’elle a parfaitement sa place auprès d’artistes électroniques de qualité.

Vivement la dandinade !

Passage: Samedi 3 décembre / 3:00 / Parc Expo, Hall 8

NGOD

C’est tout droit venu du Royaume-Uni, plus précisément de Bradford, que NGOD, après avoir écumer les concerts UK et premières partie de Kaiser Chiefs, nous fait le plaisir d’arriver aux Transmusicales !

C’est avec des titres forts comme ‘Blue’ ou ‘Can you hear me ?’ qu’ils marquent à vif leur adn, fort en caractère. Si nos oreilles pouvait entendre plus souvent ça, on ne dirait pas non !

C’est une pépite de rock indé à découvrir, un son à la fois brutal et maîtrisé, puissant et doux, dû à la voix langoureuse de Samuel Augustine, c’est assez retentissant. Il nous tarde de découvrir sur scène ces cinq joyeux lurons et de sauter dans tous les sens sur leur groove si communicatif !

Passage: Samedi 3 décembre / 4:10 / Parc Expo, Hall 3

 

Camille Bonneau, Mickaël Burlot & Julie Ihler