Etienne de Crécy et Baxter Dury se croisent de nouveau, pour un album entier cette fois, B.E.D.
Nos oreilles avaient déjà écouté cette collaboration sur le dernier Super Discount de Crécy, avec le suave et sexy « Family ». Ils reviennent sur B.E.D. en collaboration avec la chanteuse Delilah Holliday, et la première des choses qui nous vient à l’esprit lorsqu’on lance ce nouvel album est son étonnante simplicité : un beat, un chant et quelques variations.
Vous allez me dire, un beat d’Etienne de Crécy (pape de l’électro française depuis plus de 20 ans maintenant), c’est déjà bien. Et un chant par Baxter Dury c’est quand même quelque chose ! Alors l’association des deux devrait créer des étincelles.
C’est effectivement le cas … l’album est une succession d’étincelles, la promesse d’un feu brûlant et chatoyant, mais sans jamais l’atteindre. C’est beau à écouter, c’est une belle production, la voie posée si particulière de Baxter est toujours juste et les ajustements électro de Crécy sont cadrés, mais c’est peut-être là que se trouve le problème. En effet, derrière cette apparente simplicité, on nous prive de belles créations finies.
Rien ne déborde, tout est cadré et chronométré, on note même une étrange ressemblance entre les morceaux. Ce sentiment est amplifié non pas par le faible nombre de titres (9 au compteur) mais bien par leur durée, aucun ne dépassant les deux minutes trente. Nous sommes à la limite de la frustration sur plusieurs d’entre eux.
L’album est à l’image de White Coats (premier titre dévoilé), tout est en place pour nous sortir une véritable pépite : superposition et alternance de chants (Holliday et Dury), superbe beat catchy et montée en puissance bien sentie … mais cette dernière s’arrêtera nette à 2 minutes très précises. Tristesse.
En lisant cet article, vous pourriez penser que l’album est manqué. Nous n’en sommes pas là mais cela ne veut pas dire qu’il est mauvais, bien au contraire. Nous en voulions simplement plus, nous voulions que le cross-over entre ces deux artistes que tout semblait opposer nous donne quelque chose d’unique. Il nous reste quand même un bel album certes, mais … sage et bien trop frustrant.
Damien B
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