Plutôt que vous vendre nos coups de cœur vinyles à acheter, on a préféré vous vendre nos 6 labels préférés qui seront présents lors du Marché des Labels Indépendants en leur posant les 5 mêmes questions. Au programme : Rough Trade, Pan European, Born Bad, Microqlima 4AD et Howlin’ Banana! Lisez jusque la fin car on vous annonce une belle surprise!

Geoff Travis, fondateur de Rough Trade

photo : John Hollingsworth

Quel serait votre animal totem pour définir l’identité du label?

Une lionne des montagnes, comme dans le livre « Ducks,Newbury Port » de Lucy Ellman.

Le mot label Indépendant a beaucoup perdu de son sens initial, comment vous le définiriez aujourd’hui ?

Pas pour nous, cela signifie toujours l’innovation, l’honnêteté, l’intégrité et une musique de grande qualité.

Pourquoi avez vous souhaité participer au Marché des labels indépendants ? Quelles sont vos attentes lors de l’événement cette année?

C’est toujours un plaisir de rencontrer des personnes de différentes cultures et de voir ce qu’ils pensent et comment ils s’approprient la musique que nous sortons.

Le vinyle devrait dépasser le CD en terme de chiffre d’affaire. Qu’est ce que cette évolution change pour vous en tant que label indépendant?

Nous avons toujours aimé le vinyle, donc aucun changement pour nous éhé.

Quelles sont vos dernières sorties que vous souhaiteriez mettre en avant lors du Marché?

Nous en avons beaucoup mais souhaiterions tout particulièrement présenter Black Midi, Girl band, Lankum et Gruff Rhys.

Arthur Peschaud, fondateur de Pan European

Quel serait votre animal totem pour définir l’identité du label?

le Paon, fier et vaillant

Le mot label Indépendant a beaucoup perdu de son sens initial, comment vous le définiriez aujourd’hui ?

Perdu dans l’espace mais libre.

Pourquoi avez vous souhaité participer au Marché des labels indépendants ? Quelles sont vos attentes lors de l’événement cette année?

Croiser les copains, écouler tickets boissons avec eux, vendre des disques pour quand on aura plus de tickets boissons et parler de musique avec des inconnus curieux et mélomanes.

Le vinyle devrait dépasser le CD en terme de chiffre d’affaire. Qu’est ce que cette évolution change pour vous en tant que label indépendant?

C’est plus lourd pour le merch du coup on utilise des valises a roulettes mais on arrive pas a en trouver de bonnes qualités..

Quelles sont vos dernières sorties que vous souhaiteriez mettre en avant lors du Marché?

Nous mettons en avant toute l’histoire du label, des premières sorties Koudlam, Aqua Nebula Oscillator, Kill for Total Peace, jusqu’à Maud Geffray, Buvette, Fantomes et Flavien Berger.

Jean-Baptiste Guillot, fondateur de Born Bad

Quel serait votre animal totem qui définirait le mieux l’identité du label?

Le coq pour incarner l’esprit cocardier du label qui ne sort que des groupes actuels français, et ne fait des rééditions que de projets underground fait en France. L’idée derrière ce choix éditorial permettrait à Born Bad d’être a sa manière un acteur et vecteur du développement de la scène locale.

Le mot label Indépendant a beaucoup perdu de son sens initial, comment vous le définiriez aujourd’hui ?

La liberté de choisir, et d’incarner sa propre vision artistique. La possibilité d’aller au bout de soi-même en acceptant ses propres limites. DIY !

Pourquoi avez vous souhaité participer au Marché des labels indépendants ? Quelles sont vos attentes lors de l’événement cette année?

Vendre des disques, voir les copains.

Le vinyle devrait dépasser le CD en terme de chiffre d’affaire. Qu’est ce que cette évolution change pour vous en tant que label indépendant?

Born Bad a toujours vendu davantage de vinyles que de CD. L’effondrement du CD et l’essor du digital ne changeront rien à cela. L’ADN du label c’est de faire des vinyles.

Quelles sont vos dernières sorties que vous souhaiteriez mettre en avant lors du Marché?

Frustration pour son album« So Cold Streams »

Antoine Bisou, fondateur de Microqlima

Quel serait votre animal totem qui définirait le mieux l’identité du label?

J’hésite : un castor fier et heureux assis sur son barrage en bois, ou une taupe qui creuse aveuglément (et détruit ta pelouse).
Sinon un âne, c’est sympa les ânes.

Le terme label Indépendant a beaucoup perdu de son sens initial, comment tu le définirais aujourd’hui ?

Bof je le définirais juste comme dans le dictionnaire : État de quelqu’un qui n’est tributaire de personne sur le plan matériel, moral, intellectuel.

Tout est dans le nom du label aussi – la définition d’un microqlima, c’est l’ensemble des conditions météorologiques musicales observables dans un espace de très faible étendue, isolé du milieu général. Ou plus brièvement on peut citer Booba : et c’est bandant d’être indépendant.

Pourquoi as-tu souhaité participer au Marché des labels indépendants ? Quelles sont tes attentes lors de l’événement cette année?

On n’y vient pas avec une quelconque attente commerciale mais pour rencontrer les gens, discuter, faire des blagues, simplement être là.

Pour moi le Marché c’est surtout ça, ce serait bizarre de ne pas être présents parmi notre scène. Au passage on fête les 5 ans du label la semaine suivante, les 10 et 11 octobre à La Maroquinerie.

Le vinyle devrait dépasser le CD en terme de chiffre d’affaire cette année. Qu’est ce que cette évolution change pour toi en tant que label indépendant?

Ce qui est drôle c’est que pour nous ça a toujours été le cas, on a toujours vendu plus de vinyles que de CD.

Ça ne changera donc rien pour nous, ni sûrement pour beaucoup d’indés. En plus chez nous la part de streaming représente une majorité écrasante de nos ventes.

Quelles sont tes dernières sorties que tu souhaiterais mettre en avant lors du Marché?

Le nouvel album de Isaac Delusion « uplifters » sort le 8 novembre, c’est dommage j’aurais bien aimé pouvoir en parler car je pense sincèrement que c’est leur meilleur jusqu’ici. Cela dit si on reçoit les disques à temps peut-être qu’on en accrochera un sur le stand pour toucher juste avec les yeux, la pochette est jolie.

Sinon on a publié une édition ‘Deluxe’ du fameux EP Odyssée de L’Impératrice cet été. C’est un double vinyle très beau, avec un effet brillant qui fait honneur à la musique qu’il y a dedans.

Will Tompsett, directeur marketing de 4AD

Quel serait votre animal totem pour définir l’identité du label?

Le condylure étoilé

Image associée

Le mot label Indépendant a beaucoup perdu de son sens initial, comment vous le définiriez aujourd’hui ?

Nous travaillons avec des artistes qui ont une vision singulière, quelque chose de vraiment spécial et unique. Notre rôle en tant que label indépendant est de d’accompagner ces musiciens incroyables et de leur fournir le cadre nécessaire pour atteindre le plus grand nombre de personnes possible de la manière la plus appropriée, sans jamais compromettre leur intégrité.

Pourquoi avez vous souhaité participer au Marché des labels indépendants ? Quelles sont vos attentes lors de l’événement cette année?

Nous sommes vraiment contents d’avoir l’occasion de rencontrer les fans de nos artistes et du label. Avec l’arrivée des réseaux sociaux et d’Internet, il est très facile de prendre pour acquis le fait que les personnes vont pouvoir découvrir de nouvelles musiques plus facilement. Mais nous aimons rencontrer notre public, savoir ce que’ils ont écouté et comment ils ont trouvé les disques qu’ils ont acheté. C’est excitant aussi de faire des recommandations aux gens et de leur présenter, espérons-le, quelque chose qu’ils vont adorer.

Le vinyle devrait dépasser le CD en terme de chiffre d’affaire. Qu’est ce que cette évolution change pour vous en tant que label indépendant?

Nous avons toujours considéré le vinyle comme l’un des supports les plus importants. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous passons énormément de temps pour que l’objet ait une vraie valeur ajoutée pour les fans. Cela n’a rien changé pour nous, car cela a toujours été crucial, même si la diffusion continue à augmenter.

Quelles sont vos dernières sorties que vous souhaiteriez mettre en avant lors du Marché?

Nous avons eu une année importante en terme de sorties et nous allons vendre de nouveaux albums d’artistes tels que The National, Aldous Harding, Big Thief et Holly Herndon !

Thomas Picton, fondateur de Howlin’ banana

photo : François Grivelet

Quel serait votre animal totem qui définirait le mieux l’identité du label?

Un truc petit mais costaud et un peu teigneux, genre une mangouste ou un ratel.

Le terme label Indépendant a beaucoup perdu de son sens initial, comment tu le définirais aujourd’hui ?

Le terme regroupe des réalités complètement différentes, mais bon ça a toujours un peu été le cas, être indépendant des majors c’est bien joli mais ça ne dit rien du modèle économique, de la taille ou du fonctionnement d’un label: entre Howlin’ Banana et Subpop, il y a un monde. A mon échelle l’indépendance est une évidence, donc forcément, je ne me pose pas trop la question de sa définition.

Pourquoi as-tu souhaité participer au Marché des labels indépendants ? Quelles sont tes attentes lors de l’événement cette année?

Je n’y avais pas encore participé jusqu’ici. En tant que « micro-label » je n’étais pas certain que ce soit pour moi, d’autant qu’il y a déjà d’autres rendez-vous comme la convention des labels indés au point éphémère ou le village label de Villette Sonique où on est présents chaque année et qui me semblaient plus adaptés. Mais c’est aussi l’occasion de faire connaître le label et ses sorties à un public différent, qui n’a pas forcément conscience de l’existence de labels comme Howlin’ Banana, Requiem Pour Un Twister ou Teenage Menopause (qui sont aussi présents cette année). Il y aura aussi un showcase de Bootchy Temple, un groupe de chez nous, et c’est assez cool de pouvoir présenter un peu de live en plus de nos (super) disques !

Le vinyle devrait dépasser le CD en terme de chiffre d’affaire cette année. Qu’est ce que cette évolution change pour toi en tant que label indépendant?

A mon niveau honnêtement pas grand chose. J’ai l’impression que le retour du vinyle concerne plus les majors et la FNAC que les labels et disquaires indépendants, pour qui le vinyle est toujours resté un support phare, avec son public. Mais je suppose que la démocratisation du support aide à toucher un public un peu plus large. Ça ne m’empêche pas de sortir des CDs à l’occasion cela dit, voire même des cassettes.

Quelles sont tes dernières sorties que tu souhaiterais mettre en avant lors du Marché ?

On aura tout juste sorti un EP du duo indie pop parisien Special Friend, donc ce sera l’occasion de choper le vinyle, mais aussi de les voir en concert, puisqu’ils joueront à l’after du Marché à l’Espace B (Organisé par Section 26). On aura aussi les derniers disques de Foggy Tapes, It’s Sunday, Th Da Freak, Brace ! Brace !, Bootchy Temple, etc. !

 

Partenaire du Marché des labels Indés, Listen Up offrira des vinyles de Pan European, Microqlima et Rough Trade! Il faut valoir patienter la semaine prochaine pour pouvoir tenter de gagner ces beaux lots!