Un grand coup de pied dans ton coeur ! C’est ainsi que l’on résumera le nouvel EP de David Shaw, ex Black Strobe lorsqu’il jouait avec Arnaud Rebotini, ex DBFC avec Dombrance, ex Siskid tout seul en résidence au Rex ou à feu le Pulp.
Il nous avait déjà séduit avec son projet David Shaw & The Beat en 2012, et le magnifique album So it goes, dont le but avoué était « d’amener le club sur scène« . Près d’une heure d’electro chamanique, qu’on vous invite à (ré)écouter au plus vite.
Sur Love song with a kick vol1, le style est d’autant plus insaisissable. Entre synth pop, punk psyche ou electro funk, on ne sait trop sur quel pied danser.
Synthèse d’influences multiples (et de bon gout), on ne saurait dire si tel ou tel morceau nous fait plus penser à Lou Reed, Brian Jonestown, La femme ou les Beach Boys. Les cartes sont brouillées, le jeu a été rebattu.
Ecrits en toute impulsivité, les titres sont percutants, sincères et dansants. Pour ce faire, David a ressorti sa vieille guitare, sur laquelle il a pu composer rapidement une base. Puis il y a ajouté une petite touche d’electro, des beats et des claviers, aboutissant à un style autant à part que contemporain.
Difficile dans ce joyeux mélange de détacher un morceau en particulier. Ils sont tous très bons, mais surtout, très différents. Toujours est-il, s’il ne fallait en retenir qu’un, ça serait No Shangri La qui résumerait le mieux l’esprit de l’EP. Une intro sobre, portée par un chant parlé qui résonne sur une guitare pleine de reverb. Et soudain, la déferlante d’une basse vrombissante et d’un beat psychotique, qui aboutissent sur un refrain entêtant. Puis viennent les choeurs, le solo de guitare aussi simple qu’efficace, la montée au synthé… Déjà un tube !
Un très beau tour de force en tout cas que cet EP enregistré une nouvelle fois sur le label dont il est le cofondateur, Her Majesty’s Ship. Un condensé d’amour brutal, à l’esprit rebel bien anglais. On guette le volume 2 avec impatience, qui si l’on en croit l’auteur devrait arriver pour l’automne au plus tard.
En attendant, on ira se régaler du sublime déhancher de David sur la scène intimiste de la Boule Noire le 12 mars.
Ecrire un commentaire