Celle qui fera la première partie d’Oklou en juin prochain et qui nous a mis une grosse claque il y a quelques semaines avec son improbable remix de Wejdene  jtm de ouf nous livre un nouvel EP avec trois nouveaux titres de pop futuriste qui transpire le spleen adolescent et les raves déchues.

La talentueuse productrice qui se présente comme « pop music provider » sur son instagram avait déjà sortie un premier EP en décembre 2020, Acedia qui sentait bon la minimal wave et résonnait avec les lointains cousins de Sexy Sushi ou Crystal Castle. Elle disait y rendre compte de ses « obsessions adolescentes » et de son envie de s’armer de courage pour dessiner un chemin « hors des débris de mon existence ».

Dans le clip de son remix de Wejdene on la voit dézinguer des peluches Pokémon dans une chambre d’ado assez creepy jusqu’au supplice de feu pour ces dernières. Musicalement elle revisite complètement ce titre pour l’emmener vers un tout autre terrain, ravy et hyper-vocodé.

Sur Soleil Mort Eloi déroule sa poésie urbaine sur un bpm rapide et une bassline survitaminée : « Colère dans les maison / La tête dans le caisson / Le coeur plein de questions / Soleil noir sans rayons ». Le titre est furieusement énergique et donne envie de taper du pied en déclipsant une cannette. Deux actions malheureusement inconjugables sous peine de souiller son beau t-shirt.

Dans Novembre éternel, dernier titre doux-amer de l’EP, la chanteuse est accompagnée de sa magnétique guitariste au style new-wave Choribaby. La guitare lancinante et acérée soutenue par un kick énervé et des digit synth 90’s saccadés et hypnotiques donnent à ce track l’allure d’une rave sentimentale. Le radical « Pyr » désigne le feu, dont il est encore question ici, saupoudré d’ego trip : « Fuck ceux qui m’aime pas votre vie elle est pas intéressante / J’suis plus enflammé qu’une pyromane dans un cercle de feu ».

Avec Pyrale, Eloi continue sur sa lancée avec trois titres enflammés et ravageurs et on a hâte d’aller la découvrir en live que ce soit en festival cet été (Art Rock, Mackie…) ou en première partie d’Oklou à la Gaîté Lyrique, qui ne s’y est pas trompée et a su dénicher le bon combustible pour ébouillanter la salle avant son concert.