Le MaMA 2022 propose toujours une sélection éclectique et radicalement défricheuse. Jettez un oeil aux pépites à découvrir selon la rédaction!

Le MaMA festival va souffler cette année sa 12ème bougie cette année! Douze éditions qu’il nous surprend et évolue, qu’il s’adapte pour accueillir au mieux professionnels, médias et grand public pendant trois jours de concert.

Avec ces nombreux professionnels, français et étrangers (moins nombreux cette années), indépendants et majors du disque, ce festival est un rendez-vous incontournable pour toute la filière musicale.

Le MaMA a également pour objectif de fédérer un public plus large autour de 110 concert en soirée dans neuf salles emblématiques de Pigalle pour renouer comme chaque année avec la chaleur du live. Découvrez notre sélection!

La sélection d’Axel

LYNKS

Salut à toi jeune fan.e de performances scéniques déjantées, entre clubbing et drag, de chorégraphies qui t’emportent à fond dans le tourbillon du concert, de combinaisons échancrées et bouffonesques, des héros et héroïnes tapis dans l’ombre des paillettes, derrière des masques diaboliquement soyeux, des shows qui retournent le public dans des festivals comme Wide Awake ou plus récemment le Cabaret Vert, du « Don’t give a fuck », des pieds de nez au cool à base de poils qui dépassent et de rouge à lèvre plein la gueule, de paroles sarcastiques et tournant en dérision des biais des hommes hétérosexuels aussi bien que des personnes queer, et de sublimation absolue du fantasque et du baroque.

Si tout ça te parle, viens suer à La Machine du Moulin Rouge le Jeudi 13 Octobre à 1h15 côté Chaufferie!

MAKOTO SAN

Autres virtuoses masqués passés dans l’art de la bamboule, Makoto San font partie de ces artistes qui vont transformer le parterre de La Machine du Moulin Rouge, le Vendredi 14, en magma dansant. Sublimant le large éventail de la musique pouvant être extraite des bambous, il la mêlent à une techno sans concessions et d’une justesse lumineuse. Le tout porté par un instrumentarium et des costumes qui constituent un spectacle en soi. La musique des quatre marseillais de Makoto San fait s’envoler, aussi bien dans des imaginaires empruntés à la culture japonaise qu’à des paysages de béton brut, et loin, très loin au-dessus de la foule.

Ils seront vendredi à la Machine du Moulin Rouge à 0h sur la scène principale!

La sélection de Mickaël

Ultraflex

Découverte avec le single ‘Full Of Lust’ il y a pile deux ans (présent dans notre playlist #61), Farao et Special K aka Ultraflex seront vos meilleures ambassadrices musicales pour vos plus beaux cours d’aérobics. Originaires respectivement de Norvège et d’Islande, elles se sont rencontrées à Berlin. De là est né le projet de célébrer leur propre vision des années 80 sans jamais ressembler à une imitation. S’inspirer donc, mais pas copier. Ultraflex sont différentes des autres. Elles maîtrisent parfaitement l’art du positionnement.

Une DA  visuelle qui sent bon le VHS, le diamant et le satin. En effet, les influences et la remise aux goûts du jour des styles opérées par le duo leur a permis de réaliser une premier album « Visions of Ultraflex », sorti en 2020, réussi.

Au vu de l’univers, il aurait été possible que les choses ne se passent pas comme prévus. Mais non. Leurs sonorités Italo-disco se démarquent avec des nuances new age, synthpop, chillwave une voix lascives et des boîtes à rythmes puissantes.

Le résultat est encore plus réussi dans leur dernier album « Infinite Wellness » sorti au début du mois où les morceaux sont dansants, produits avec élégance et seront un régal pour votre esprit, votre corps et votre âme.

Vivement leur concert à la Machine du Moulin Rouge à 0h15 côté chaufferie!

LNDFK

LNDFK est un auteure-compositrice et productrice, fille de deux cultures différentes qui influence sa musique : une mère italienne et un père arabe. Elle a grandi à Naples mais la culture de son père prégnante dans son projet.

Après un premier EP « Lust Blue » sorti en 2016, elle se fait remarquer lors de son passage au Primavera Sound en 2019. Côté musique, elle propose une mélange hybride entre jazz, néo-soul et hip-hop. Lors de sa première tournée en Europe, elle a partagé la scène avec, entre autres, les grands Kamasi Washington et Mndsgn.

Elle a sorti son premier album « Kuni » au début de l’année chez Bastard Jazz. Ce disque est une exploration dichotomique envoûtante : Amour & Mort (Eros & Thanatos), Fleur & Feu, Délicatesse & Violence, Poésie & Réalisme, Purification & Destruction. Ces oppositions sont amplifiées par des sonorités multiformes et diverses, surfant allègrement sur une variété de styles et genres.

Elle sera en concert au MaMA le vendredi à 19h à la Cigale!

La sélection de Maxime 

The Psychotic Monks

Ne ratez surtout pas l’occasion de voir les Psychotic Monks en live : autant « groovy » que « noisy », le groupe est une vrai machine en concert. Après un premier disque « Private Meaning First » sorti en 2019 chez Vicious Circle, le groupe revient avec un nouveau disque intitulé « Pink Coulour Surgery » qui sort le 3 février 2023. Un premier single est d’ailleurs déjà en écoute, « Post-Post- », qui reprend les fondamentaux du groupe.

Ce nouveau disque est par ailleurs produit par Daniel Fox du groupe irlandais Gilla Band. Les Psychotic Monks partagent effectivement beaucoup des attributs sonores de Gilla Band, et notamment cette capacité à allier expérimentation abrasive avec des rythmiques dansantes. Le groupe impressionne par sa signature musicale déjà bien travaillée et aboutie, mais c’est véritablement lors de leurs concerts extatiques que vous découvrirez toute l’intensité et l’importance que ce groupe peut avoir sur la scène musicale française actuelle.

A découvrir au MAMA Festival à la Machine du Moulin Rouge le mercredi 12 octobre à 22h45!

Serpent

Nouveau groupe de Mathieu Lescop, plutôt connu pour son projet solo, Serpent n’est cependant pas à prendre pour un énième recyclage d’artistes cherchant à renouveler leur gloire passée. Ici, on a un groupe qui prospère sur une musique post-punk de grande précision, incisive, mais qui se démarque des courants plus sombres et lorgnant sur l’agressivité qu’on entend beaucoup de nos jours. Serpent, au contraire, tente de ranimer un courant ancien de la musique post-punk, à savoir l’alliage fin entre musique punk et quelque chose de plus dansant et groovy. On pense plutôt à l’héritage des Talking Heads en écoutant les premiers EP du groupe, avec une rythmique ronde et bien huilée et ces guitares qui se répondent par riffs interposés.

Si parfois les enregistrements peuvent sembler un peu simples à l’oreille, les compositions du groupe prennent vraiment une autre dimension en concert où le groove imposé par le groupe ainsi que la présence charismatique de Mathieu Lescop donnent vraiment corps à ces chansons, les rendant irrésistibles et très physiques.

On ne peut que vous recommander d’aller voir Serpent et vous assurer que vous ne serez pas déçu.es lors de leur passage au Backstage By the Mill au MAMA Festival le mercredi 12 octobre à 22h25.

La sélection de KOVA!

Quelle joie de retrouver le MaMA chaque année au sein de mon cher quartier de Pigalle ! C’est l‘occasion de rencontrer et découvrir les nouveaux poulains des différents labels et consorts comme KALIKA et CARMELINE ( lauréate du prix Ricard S.A. Live 2022 ) :

KALIKA

Son tube « l’été est mort » ou sa reprise de « Mon Amour mon ami », Kalika est une artiste insolente, très stylistiquement stylé et ayant fait les première partie de YELLE. J’ai enfin pu la découvrir au Biche Festival cet été avec son énergie de dingue. Petit kiff’ : les moments dansés à la tik tok accompagnée par le charismatique Balthazar Picard (aux machines le reste du temps).

CARMELINE (lauréate du prix Ricard S.A. Live 2022)

Découverte en live également au Biche Festival à Cisai – saint – Aubin (un des festivals normands les plus cools de la saison :DD ), l’rtiste franco-libanaise-palestinienne se caractérise par un rap au flow engagé, c’es ce qui m’avait particulièrement marqué. Elle s’inspire de sa propre vie pour écrire ses textes ce qui les rendent particulièrement touchants. Elle nous donne envie de nous lever avec elle, de crier que l’on existe et de lutter contre les injustice.

Se you there 😉