Le vendredi 28 octobre, Fils Cara nous offre un clip pour accompagner son nouveau titre T’es belle. Il continue d’y creuser son univers hybride à la confluence de différents courants musicaux, avec un goût de plus en plus assumé pour la pop et toute l’imagerie qu’elle véhicule.
Lumière bleutée et regard face cam’, le clip s’ouvre sur un zoom arrière de l’artiste qui scande des vers en Italien. Dans un ample costume blanc nacré, assis sur le canapé de ce qui semble être un studio photo, le maestro y semble prêt pour une séance tout droit sortie de la fin des années 80. La référence à cette époque nous frappe d’emblée dans ce clip qui fait la part belle à l’imagerie VHS à travers un flou artistique. Les pieds des spotlights sont très présents dans le cadre et Fils Cara parait jouer dans son propre making-of.
Une mise à distance avec la fiction qui semble montrer qu’il a déconstruit la pop music de cette période là, et joue à remettre au goût du jour ses références à travers le style vestimentaire, le look et l’univers visuel.
Le refrain de T’es belle, très mélodieux et s’attaquant sans ambages à la chanson d’amour, rappelle une certaine pop fm Italienne, le côté kitsch en moins, la nostalgie en plus.
Des arpèges de guitare clairs comme une mandoline ouvrent le titre soutenue par des vents, jusqu’à une descente de violons qui claque comme un coup de tonnerre passionné sous les tropiques. Violons qu’on retrouvera clairsemés durant tout le titre et qui clôtureront également la chanson. Un piano électrique style synthèse FM 80’s et des cloches digitales viennent compléter un arrangement toute en légèreté et élégance qui offre un écrin délicat pour la mélodie voix et les chœurs qui l’harmonise.
Dans cette ôde à la beauté et à la passion amoureuse, Fils Cara confirme assumer encore un peu plus cette direction vers une musique populaire de qualité. Déjà amorcé avec son album Fictions, qui osait s’éloigner des structures et du flow plus hip-hop du précédent opus Volume.
T’es belle, première pierre d’un édifice musical à venir sous peu, que l’on attend avec impatience.
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