“Réenchantement” est une collection d’articles sur des artistes contemporain.es qui éveillent en moi le goût de s’engager dans l’existence sur un mode d’être authentique, en cherchant à mieux connaître et à se connaître.

Deuxième épisode de cette série avec le groupe At Mos.

Music band coming from Paris rooted into an instrumental jazzy and grouvy soul, with a trip hop and rap flow. Vous l’aurez compris, ce groupe se balade dans bien des genres et ne connait de limite que notre compréhension de l’anglais.

Leur album est sorti cet hiver, il s’appelle « Bridge to Nowhere », le pont vers nulle part ou bien le pont vers l’ici et maintenant. Il est la promesse d’un temps de détente, comme celui qu’on passe au coin d’un feu, emporté par le mouvement constant des flammes ou par l’ordre des étoiles, qui embrasse et lie tous les points de la terre.

Le groupe compose, écrit et réalise ses musiques. Il est formé de Frantz, au piano et aux percussions, de Nikita au violon et à la flûte, de Sam et de Simon derrière les guitares. Tous donnent leur voix aux compositions du groupe. Leur univers musical est poétique et brut et rend hommage au blues, aux instruments et aux voix. Tous les quatre, ils et elle semblent avoir composé leur album comme une promenade dans la jungle urbaine, dans laquelle les pensées, paraissent comme suivre le mouvement d’une rivière et cherchent à se joindre dans l’infini, qui épouse tout à l’horizon, comme la mer.

 

 

At Mos c’est un voyage sonore, vous savez celui qui happe, transporte et vient même ressaisir en nous les chaînes d’impératifs qu’on nous a inculquées ou qu’on se donne à nous-mêmes.

Face à un système commun sclérosant qui manque d’assurer la liberté commune, il faut parfois comme porter des masques ou fermer les yeux pour encore rêver, baisser la tête pour ne pas se révolter face aux logiques énergivores et inégalitaires de la croissance. En écoutant cet album mes pensées ont cessé de se nouer sur elles-mêmes et j’ai eu envie de danser. Il me semble que la musique est à la fois un exutoire et une source d’espoir quand on se retrouve ensemble pour composer, écouter, danser.

At mos c’est aussi comme un courant qui nous dit sur ses airs envoûtants, retrouve ton propre mouvement. Si on ne fait qu’ajouter pression, désir et culpabilité voire haine ou peur, souvenirs sur pensée, on finit par étouffer. Il faut parfois faire le vide pour redécouvrir le plein, pour cultiver à nouveau son jardin.

 

Vous les avez peut-être entendus à Paris sur la scène de la Rotonde, au bord du canal de Stalingrad ou au Pop-Up du Label (12e).

Découvrez ou retrouvez At Mos en concert prochainement à la Boule noire (14/04) et au Trabendo (24/05) et sur leurs réseaux sociaux !

(Instagram : @at.mos.music)

 

Pssst on me dit qu’un nouvel EP se prépare et qu’il sera l’occasion d’un nouveau voyage. Avant ça « Bridge to Nowhere » est disponible partout.

 

La photo du groupe a été prise par Philippe Sarfati.