Peter Bibby fait partie de ces artistes Australiens émergents qu’il est important d’avoir dans son iTunes depuis un bon moment. Décrit comme étant un « sacré bâtard au grand coeur », Peter Bibby nous a plutôt séduit avec sa voix digne de celle d’un fumeur de Gitanes et ses textes outrageusement sulfureux. Bien que son album soit toujours indisponible en Europe, vous trouverez ici de quoi abreuver votre (future) frustration.

Butcher/Hairstylist/Beautician nous est tombé entre les mains un peu par hasard. Nous avons trouvé scandaleux que personne ne parle de Peter en France, on lui a donc posé quelques questions sur Skype un dimanche soir, histoire d’un peu rattraper tout ça.

Salut Peter, pour ceux qui ne te connaissent pas encore, peux tu te présenter, nous dire un peu ce que tu fais ? 

Hey, et bien, je suis Australien, j’écris des chansons à propos de ma vie, des filles et de l’alcool.. J’ai de l’humour, j’aime le camping et je suis plutôt honnête. C’est pas toujours facile de parler de soi… (sourire)

C’est un bon début. Nous avons eu la chance d’écouter ton album Butcher/Hairstylist/Musician, peux-tu nous expliquer d’où vient le titre? 

Oh, Beautician/Hairstylist/Musician c’est juste un magasin trois-en-un situé dans une région d’Australie Occidentale. Au milieu de nulle part.

Et le cheval ?

On était sur la route avec des potes vers Melbourne, c’est une photo d’un ami. Je l’aime bien, alors je l’ai choisie. La nature fait partie des choses desquelles je m’inspire principalement.

Ton travail est plutôt relatif à ton quotidien donc. Dirais-tu tout de même qu’il peut s’adresser à un public universel ?

Non, je dirais plus spécifique. Ce n’est pas intentionnel mais mes chansons s’adressent plus aux personnes ayant un certain penchant pour l’alcool par exemple… et il y a pas mal de références australiennes que tout le monde ne peut comprendre. Bien que j’aimerais un jour que tout le monde puisse le comprendre.

Dans ton prochain album peut-être. D’ailleurs, as-tu un process particulier quand tu bosses ? De quoi t’inspires tu la plupart du temps? 

Je ne dirais pas que je suis certaines étapes en particulier. Les textes viennent néanmoins en premier temps puis je vois si je n’ai pas déjà composé quelque chose qui irait bien avec. Sinon je compose du neuf. Concernant mon inspiration, cela reste plutôt difficile comme question. Je dirais plutôt que je m’inspire de l’histoire de l’homme et de la planète, la nature, les animaux… du genre les tortues (sourire).

Regrettes tu quelque chose quand tu réécoutes ton album ?

Certaines chansons pourraient mieux sonner, d’autres mieux jouées en live. Notamment The River Guts. Je trouve le morceau un peu lent, avec des effets un peu bizarres. J’enregistrerai peut être une autre version de celui-ci plus tard.

Ok. Concernant ton actualité, tu as été pas mal en tournée ces derniers temps. Qu’est ce que t’aimes dans ce train-train quotidien ?

C’est vraiment une question de ressenti que tu as avec ces différents lieux, les personnes que tu rencontres. Je dirais que ça permet d’entretenir une vie plus intéressante. J’ai pas mal de liberté avec mon label (Spinning Top Records) qui me permet de voyager. Je crois que c’est cela que je préfère chez eux.

T’aurais fait quoi si t’avais pas cette vie ou si t’arrêtais un jour de faire de la musique ?

J’aurais sûrement été jardinier et passé mon temps à faire des tartes.

Sympa ! Quels sont tes projets dans un futur proche ?

Rester en vie ! Je pars en tournée en Afrique du Sud, c’est plutôt excitant. Une fois de retour en Australie, je serai également en tournée. Le reste du temps, je vais essayer de gagner ma vie comme n’importe qui, en servant des verres aux masses (ndlr. Peter est barman à ses heures perdues) et bosser sur mon prochain album à la fin de cette année.

Pour finir, tu nous donnes ton dernier crush musical ? 

Ces derniers temps j’ai plutôt été hanté par le morceau Wars or Hands of Time de Masters Apprentices, un vieux groupe Australien. Je viens de rentrer chez mes parents, j’ai donc retrouvé mes vieux vinyls, plein de bons vieux sons que j’ai aimé. Mais la liste est interminable…

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