Cette année, le Pitchfork Festival Paris 2018 a été haut en couleur avec une programmation éclectique et des artistes très attendus! Découvrez les meilleurs moments du festival!
C’est le concert de Cola Boyy qui lancera les hostitilités de l’édition 2018 du Pitchfork Festival pour Listen Up. Il n’est que 18h mais déjà de nombreuses personnes sont devant son concert Groovy à souhait qui commence déjà à faire taper du pied le public.
Après le réapprovisionnement en boisson et en air frais, nous nous mettons devant Yellow Days. Notre première surprise est le contraste entre son premier concert au Pop Up le 28 avril concernant la taille de la scène qui a plus que décuplé et change le rapport à sa musique contemplative. Le cas de l’anglais de 18 ans est plus complexe qu’il n’y parait. Si beaucoup l’assimilent à l’énième recommandation Spotify d’une génération zapping, George Van Den Broek, aka Yellow Days, a réussi à prouver au monde entier qu’il était au dessus de toute mode avec son premier album, sorti en fin d’année dernière.
Yellow Days, encore inconnu il y a un an et demi, est en passe de s’affranchir de ce mouvement pour parler au plus grand nombre. Pour cela, nul besoin de croiser les genres jusqu’à l’indigestion. Sur scène, George Van Den Broek, revient au fondamentaux blues de ses compositions. Derrière une section rythmique aussi jeune qu’efficace, le chanteur aligne des solos de guitare hypnotiques, aussitôt suivis par son claviériste, très talentueux.
Notre plaisir non dissimulé a été le solo de trompette réalisé cette fois-ci non pas à la guitare, mais avec l’instrument enregistré sur son disque pour le plus grand plaisir du public venu nombreux l’écouter.
Arrive alors le moment le plus attendu de la soirée : le concert de John Maus. Première surprise, John arrive seul sur scène. En effet, depuis le décès de son frère, membre de son groupe, il joue en solo. Le virtuose lance les hostilités d’un live qui sera dédié pour la plupart à son album » Screen Memories » si réussi.
Un a priori s’installe, rapidement sur une performance seule quand nous connaissons la présence du son d’orgue et de la basse. Il ne manque pourtant pas d’énergie pour rendre vivant et captivant. Et ça fonctionne, malgré la carence de scénographie (malgré de lumières aux petits oignons comme pour chacun des concerts) et de musiciens, nous sommes captivés par le show proposé par John Maus. En effet, il nous proposera un live de 50 minutes incarné, comme possédé, qu’il avait ce besoin de sortir toutes cette énergie en lui.
Après un concert d’Etienne Daho appréciable mais surtout sublimé par une scénographie intéressante et colorée, bien loin de celle proposée pendant son live à la Route du Rock.
Arrive alors le moment du concert de The Voidz, sans doute le concert le plus attendu des festivaliers en ce premier jour de festival. Comme toujours, Julian Casablanca nous fera le show et nous proposera un live calibré et pop à souhait et conclura notre première journée.
Deuxième jour du festival. Nous arrivons pour Bagarre. Le crew à l’énergie débordante fera un concert en essayant de pousser les festivaliers à les accompagner dans leur trans, sans leur succès habituel. Nos deux théories sont les suivantes : peut être que le public étranger n’a pas réussi à rentrer dans leur univers ou les personnes présentes étaient avant tout dans l’attente de la performance de Blood Orange une heure plus tard. Le groupe aura en tout cas réalisé un concert de qualité, fidèle à eux même avec un final où guitare et batterie seront détruit en direct. Preuve en est que leur musique de club a tout de l’âme punk.
Lorsque le concert de Blood Orange s’ouvre sur Saint puis By Ourselves/Augustine, on sait que l’on va vivre un beau moment. Pour cette première date à Paris depuis près de 5 ans, Dev Hynes, veste en cuire bouffante et chemise blanche bouffante et pantalon noir, nous a montré à quel point il maniait à merveille le show à l’américaine. Déjà bouillant dès son arrivée, poussé par un public français très enthousiaste, Blood Orange remplit alors la salle de son énergie feel-good terriblement bien maîtrisée.
Entre deux pas de voguing et d’un tour sur lui-même, il arme sa guitare pour des envolées mélodiques impressionnantes. Les délicieux cuivres qui se promènent tout au long de l’album sont absents du live à notre plus grand regret mais sont rapidement balayés par un backing band (quatres musiciens, deux choriste) quasi irréprochable. Le groupe enchaîne les titres du dernier et avant album tout en dispersant ici et là des singles plus anciens, comme un Uncle ACE jouissif.
Pour commencer le troisième et dernier jour, nous sommes venus tôt pour venir voir la prestation de Muddy Monk, pousse prometteuse du roster de Super, organisateur du festival. Celui-ci nous proposera un concert minimaliste fait d’envolées lyriques.
Cela sera également l’occasion de découvrir en avant-première les titres de son album sorti la semaine suivante. Un vrai plaisir pour les oreilles. On ne pourra malheureusement pas rester plus longtemps mais on saluera le début de prestation de Snail Mail dont nous avons écouté en boucle son premier LP « Lush » !
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