Figure de proue du label Infiné, Gordon prédit un son futuriste dans son dernier EP « Dystopia ».

Le label InFiné, aussi connu pour ses soirées pointues, se pose comme un tremplin des nouvelles musiques électroniques. Créé par par Alexandre Cazac, Sebastien Devaud et Yannick Matray, ce dernier a réuni une team maintenant bien installée dans le paysage de l’éléctro en France comme à l’étranger. Les têtes comme Clara Moto, Rone, Arandel ou Gordon représentent cette vague éléctronica depuis 2006.

Après être passé par le Rex Club ou le Point Ephémère, le dj français pose ses platines comme résident à la Machine du Moulin Rouge en 2012. Gordon, c’est le vent qui vient souffler une ambient techno à la fois fraîche et énergique sur cette scène parfois trop tranquille.

Sortit fin novembre « Dystopia » navigue entre les beats plus francs du dernier EP d’Agoria et les mélodies rêveuses de Rone.

Au cours de ses EP précédents « Bleu Merle » et « Coelacanthe », il a assemblé une atmosphère particulière nourrie de basses acides, de house de Chicago et de techno pure et dure. Après ces deux EP’S d’expérimentation c’est un nouvel EP plus affirmé et plus travaillé qu’il nous offre. Gordon évolue entre les lignes de la techno classique: avec des kicks énervés sur le track Dystopia et une ambient plus planante sur Earth, Ground and Field. Pour notre plus grand plaisir, il va à l’encontre de ce qu’on pouvait reprocher à cette scène à court de souffle.

 Perdu dans le temps et l’espace avec Tempus Fugit, Gordon s’autoproclame chaman d’un monde sombre et mécanique où il livre une vision inquiétante et déshumanisée du monde de demain.

 Gordon apporte une techno dansante et cérébrale mûrie au fur et à mesure de ses EP. Autant sur le peak time qu’en warm up il prouve son habilité à marier les styles tout en gardant la patte du label.