Derrière Biensüre se cachent quatre amis marseillais de plus ou moins longues dates : Milan, Hakan, Anselme et Ben. Séduite.s par leur premier LP, nous les avons interviewés cet été après leur concert à Pete the Monkey. Petit bonus, on vous offre des places pour leur concert le 25/11 au Hasard Ludique!

Véritable coup de coeur, le concert de Biensüre a été un moment d’évasion fort et inoubliable qui s’est avéré être un de nos favoris !

L’énergie débordante de ses quatre copains a réussi à faire bondir tout le public aux rythmes des 7 tracks qui composent “Biensüre” : leur premier LP dans les bacs depuis le 28 octobre. Tel un conte, cet LP raconte l’histoire de rencontres et d’un voyage musical à travers la Turquie, l’Arménie et Marseille.

Un sentiment de rêverie et d’évasion se ressent à l’écoute de leur LP. Des influences artistiques allant de la techno au rock psyché en passant par la scène rock d’Istanbul des années 70.

La tornade marseillaise est de retour ce vendredi 25 novembre au Hasard Ludique à l’occasion du festival Nyokobop ! Nous retournons les voir sans hésitation !

Afin de se préparer à leur date parisienne, nous replongeons dans nos échanges de cet été et nous vous les partageons afin d’en savoir plus sur un des mes projets préférés de 2022 : Notre interview à Pete The Monkey en juillet 2022!

Pouvez-vous vous présenter et votre rôle dans le groupe ? 

Hakan : Je chante et je joue du saz dans le groupe. Je viens de Turquie et j’ai joué longtemps dans les mariages.

Ben : Je joue de la basse et du synthé basse. J’ai rejoint le projet il y a 1 an mais je connais depuis longtemps Anselme et Milan. C’est la famille!

Anselme : Je suis claviériste dans le groupe. Je suis d’origine arménienne et j’ai grandi à côté de Marseille dans la même ville que Milan.

Milan : Je suis batteur. Je connais Anselme depuis le lycée et je connais bien Ben, depuis 12/13 ans. “Biensüre” c’est une longue histoire d’amitié qui se concrétise avec l’arrivée d’Hakan.

© Mickaël Burlot

Comment est né “Biensüre” ? Avez-vous toujours eu cette volonté de professionnalisation ? 

Anselme : Nous nous sommes retrouvés à Marseille avec Milan où nous avons rencontré Hakan lors d’une soirée. Hakan nous a appris qu’il était musicien et nous avons commencé à jouer ensemble dans le studio situé dans notre chambre.  Hakan revenait souvent. Dès que nous lui posions des questions ou lui proposions des répétitions, il était toujours super enthousiaste et répondait par “biensure”. Lorsque nous avons dû organiser notre premier concert, il nous fallait un nom. Nous trouvions ça chouette de s’appeler “Biensüre” pour faire un clin d’œil à Hakan.

A l’origine nous n’avions pas d’objectifs de professionnalisation. Hakan a beaucoup joué de musiques traditionnelles dans les mariages. Milan et moi avons beaucoup joué au lycée mais c’est Biensüre qui nous a permis de nous réinvestir dans un nouveau projet artistique plus professionnel.

Quand a eu lieu votre premier concert en tant que Biensüre ?

Anselme : Notre premier concert c’était à la Brasserie Communale à Marseille avec tous nos copains ! C’était fou ! A partir de ce moment, on s’est dit qu’on voulait continuer à fond !

Ben :Une des personnes du label “We Want Sounds” avec lequel on a sorti le projet vu à assisté à ce premier concert avec lui qu’on a sorti notre LP. Notre distributeur c’est Modulor.

Comment décrivez vous votre musique ? 

Anselme : C’est une musique de rencontres et la réunion de tous nos patrimoines respectifs. C’est la méditerrannée, la joie mais aussi la mélancolie. Musicalement, il s’agit de mélange de disco, de psyché, de musiques traditionnelles, de la scène d’Istanbul des années 70/80 mais aussi des membres éminents de cette scène stambouliote: Erkin Koray et Barış Manço

Avez-vous déjà collaboré avec d’autres groupes/artistes ?

Ben : Hakan a posé sa voix sur “Les Mogols” de Ko Shin Moon. Nous avons déjà partagé la scène de Taxi Kebab et KasbaH. Nous avons aussi fait la première partie de Lalalar.

Votre concert à Pete the Monkey a été interrompu par une intervention de Sea Shepherd. Un acte politique et engagé. Selon vous, la musique doit-elle être plus politique en 2022 ? 

Anselme : Dans tous les cas, la musique est politique parce qu’elle provoque des réunions de personnes. Notre musique n’est pas militante mais elle est politique dans les rencontres qu’elle implique. Elle raconte l’histoire de la Turquie, de l’Arménie et des Kurdes. Notre message c’est de dire qu’on s’aime. Ca c’est politique.

© Mickaël Burlot

Est-ce que vous avez l’objectif d’être militant ? 

Anselme : Pour l’instant ce n’est pas notre idée.

Quelle est l’histoire racontée à travers votre album ? 

Hakan : Notre LP célèbre souvent la vie.

Anselme : Nous avons fait un gros travail de traduction pour les paroles d’Hakan. Beaucoup de thèmes reviennent comme l’exil, l’amitié ou la mélancolie. Des thèmes qui s’opposent aux mélodies très joyeuses.

Milan : nous parlons d’amour perdu et de déracinement. Nous avons traduit toutes les paroles de le LP avec des amis car les paroles d’Hakan méritent d’être lues et comprises par le public francophone.

Avez vous chacun des projets musicaux avant Biensüre ? Vos formations musicales ? 

Ben : Je suis batteur et je fais partie de plusieurs groupes. Je fais également de la musique expérimentale. Je viens de nombreux univers musicaux comme le hip-hop, du Jazz.

Hakan : j’ai joué pendant un moment dans les mariages.

Anselme : Ca fait 10 ans que nous traînons ensemble. Nous sommes passés par le Jazz puis par la Disco et la Techno.

Milan : Nous aimons également beaucoup la scène synth wave, new wave, cold wave.

Quel est votre rapport à Marseille ? 

Ben : C’est le sang !

Anselme : Marseille c’est la ville qui permet notre groupe. Marseille c’est un port, une ville tournée vers la mer. Il y a une phrase de Jean Claude Izzo qui souligne que tous les jours est un nouveau combat à Marseille.

Ben : Il se passe plein d’événements. C’est la rencontre et la réunion de plein de nationalités différentes !

Milan : L’équipe de Pete the Monkey m’a envoyé un mail pour savoir nos nationalités/origines et j’ai mis “Marseille” !

Avez-vous envie de mentionner des lieux, collectifs et artistes .es auxquels vous êtes attachés ?

Ben: Gros big up à notre pote DJON (aka Arthur) qui nous accompagne et l’Embobineuse; où on a fait notre release party : le meilleur spot de Marseille!

Milan :Le Studio Roger Brun ou la Rêvestation, notre studio dans lequel se côtoient des projets de tout horizon artistiques : techno acid, hip-hop, jazz…Dans ce studio se créent des collaborations incroyables !

Milan : Deli Teli,  un groupe de musique grecque très cool

Ben : Nous accueillons dans notre studio l’ancien batteur de l’Art Ensemble of Chicago : Famoudou Don Moye. C’est bien de rappeler qu’il n’y a pas que le rap à Marseille. Il y a des lieux à Marseille qui favorisent la création et l’expérimentation comme le Data : un tout petit spot où les musiciens font des expérimentations musicales folles ;  le SOMA; l’Intermédiaire…

D’ailleurs, nous avons remarqué les influences Techno dans vos compositions. Avez-vous une volonté de partir vers ces horizons musicales ? 

Nous avons la volonté d’aller vers des sonorités plus électroniques et brutales, tout en gardant un côté organique fort. C’est de la musique pour danser.

Qui s’est occupé de la direction artistique de votre LP ? 

Anselme : la pochette a été réalisée par Lisa Manchau, une super amie et artiste 3D. Pour les clips, nous travaillons avec Mathieu Bourgeois, Vincent Vallon et David Decastille. Nous travaillons qu’avec des amis d’enfance. 

Ben : Le master du LP a été fait par un de mes amis. 

Anselme : Il y a notre ami qui vient d’Istanbul, le cücüclub qui mixe souvent avec nous. 

L’interview vous donne envie d’aller les voir en concert? ça tombe bien car Listen Up vous fait gagner des places pour leur concert le 25/11 au Hasard Ludique!

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